
Jeudi 9 février 2023, l’Assemblée nationale a rejeté à une voix près (184 contre – 183 pour) un texte des députés socialistes proposant l’accès à des repas à un euro pour tous les étudiants (le repas à un euro n’est accessible qu’aux étudiants boursiers).
Député de la 10e circonscription de Seine-Maritime, qui comprend notamment le canton de Bacqueville-en-Caux, Xavier Batut, député de la majorité présidentielle, a fait partie des députés qui ont dit non au repas à un euro pour tous les étudiants.
« Déjà, il faut rappeler que le repas à un euro, c’est nous qui l’avons installé » souligne Xavier Batut.
Le député l’assure, aujourd’hui 40 % des étudiants bénéficient de ce tarif. S’il a voté contre le texte socialiste, c’est parce que selon lui, cela aurait augmenté les inégalités.
Généraliser le repas à un euro à tout le monde, c’est augmenter les différences entre les étudiants qui ont les moyens et ceux qui n’en ont pas.
De plus, l’extension de ces repas à bas coût engendrerait un véritable problème logistique pour les Crous.
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Des problèmes logistiques
« Ça aurait été particulièrement difficile à mettre en place. On serait passé d’un million de repas à 2,5 millions ce qui aurait nécessité de véritables problèmes logistiques que les Crous auraient dû gérer seuls. »
Des problèmes logistiques qui auraient engendré des coûts supplémentaires qui selon le député de la 10e circonscription de Seine-Maritime, n’ont pas été pris en compte dans le texte proposé par les socialistes.
Pour Xavier Batut, le projet n’était tout simplement pas réaliste.
« C’est mieux d’avoir pérennisé le système pour les étudiants les plus précaires que de l’étendre à tous et de ne pas savoir si cela pourra véritablement durer » conclut le député.