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Elle est une star du cinéma pas comme les autres. Sous terre et à quelques mètres de la station de métro Porte des Lilas, à Paris, se cachent sa jumelle, aussi célèbre que discrète : la station fantôme Porte des Lilas – Cinéma. Un véritable studio caché qui accueille jusqu’à 70 productions chaque année et qui a vu défiler les acteurs et les réalisateurs les plus connus de l’industrie cinématographique, de Tom Cruise dans Mesrine à Audrey Tautou dans Amélie Poulain, en passant par Luc Besson pour Subway.
Une station caméléon dans son jus des années 1930
Pas besoin de composter son ticket pour y accéder. On y entre par une porte dérobée qui mène à un quai désert – une anomalie suffisamment rare en 2022 pour être soulignée -, à la fois familière et hors du temps. Pas étonnant, la station est restée dans son jus des années 1930, à dessein : « c’est une station caméléon qui a vocation à se transformer pour que les réalisateurs en fassent ce qu’ils veulent », explique Karine Lehongre-Richard, responsable des tournages de la RATP.

À quai, une rame de la ligne 3 stationne. Lors des tournages, un conducteur dédié peut la faire circuler jusqu’à une autre station fantôme à un kilomètre de là, la station Haxo – dont les accès vers l’extérieur n’ont jamais été percés. Lancée à 10 km/h maximum, la rame est pilotée par des conducteurs dédiés que sollicite Karine Lehongre-Richard pour chaque tournage, ainsi qu’une équipe technique complète qui permet d’assurer la sécurité.
Renommée et redécorée à loisir, cette station fantôme accueille des tournages depuis 1979. Utilisée comme terrain de test pour les nouveaux métros pneumatiques de la RATP entre 1921 et 1939, la voie navette n’a plus beaucoup servi ensuite, jusqu’à ce que lui soit attribuée cette fonction. Depuis, elle « contribue à ancrer dans l’imaginaire collectif le métro comme un morceau à part entière de la vie parisienne », se réjouit Karine Lehongre-Richard.
Faire rayonner le métro parisien sans gêner les usagers
« Notre rôle dans les tournages auxquels participe la RATP, c’est de faciliter les choses au réalisateur et de lui permettre de mettre en scène ce moyen de transport emblématique de la capitale française, sans entraver le transport voyageur qui reste notre mission première », développe-t-elle.

Lorsqu’une scène demande à être tournée ailleurs que dans la station cinéma – comme ça peut être le cas pour une scène de métro aérien -, alors tout est fait pour que le tournage reste « transparent pour les usagers » affirme la responsable cinéma de la RATP : « on ne ferme jamais une station pour un tournage. »
Pour la compagnie de transport, le bénéfice de cette mise à disposition ne serait pas financière. « Les tarifs peuvent aller de 1 200 à 20 000 euros, selon les coûts engagés par la RATP qui dépendent notamment du nombre d’agents mobilisé », d’après Karine Lehongre-Richard. Pour elle, l’intérêt réside dans l’image que ces tournages dans le métro permettent de renvoyer : « c’est un outil de rayonnement, qui donne aussi à voir le quotidien des Parisiens et l’importance de ce moyen de transport dans leur quotidien. »
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