Les nouveaux locaux du restaurant Les 3 Colombes ont été inaugurés en septembre 2018. Le bâtiment flambant neuf, plus spacieux, situé dans la zone d’activité Maine Eco Park, devait permettre au restaurateur de développer son activité.
C’est la communauté de communes du Pays Belmontais qui avait lancé le projet et qui s’est finalisé après la fusion avec celle des Alpes Mancelles et celle des Portes du Maine Normand. Le bâtiment a coûté 528 183 € HT. Une dotation d’Équipement des Territoires Ruraux (DETR) de 133 957 € a été accordée. Il restait donc environ 400 000 euros à la charge de la CCHSAM. En échange de cet outil de travail à disposition, le restaurateur versait un loyer à la communauté de communes.
Le restaurant fermé depuis septembre dernier
Malheureusement, tout ne s’est pas passé comme prévu, la crise sanitaire étant notamment passée par là. Le restaurant a été placé en liquidation judiciaire en septembre dernier. Le fonds de commerce a été proposé à la vente par un mandataire judiciaire. Mis à prix à 40 000 euros, il n’a pas trouvé preneur.
Une deuxième session de vente se tiendra le mercredi 15 février 2023. « S’il n’y a toujours pas de repreneur, la licence IV sera proposée à la vente », informe Philippe Rallu, vice-président en charge du développement économique.
Philippe Martin, président de la CCHSAM a donc interrogé le conseil communautaire, lundi 6 février, pour savoir s’il souhaitait se positionner pour racheter la licence IV. Une question qui n’a pas été simple à trancher. Fabienne Labrette-Ménager s’est interrogée sur l’intérêt d’acheter la licence IV si la communauté de communes ne se positionne pas pour racheter le matériel.
« La conjoncture est extrêmement mauvaise »
Francis Lépinette s’est, lui, positionné contre ce rachat de licence rappelant que « la conjoncture est extrêmement mauvaise » pour ce type d’établissement. Le maire de Ségrie ajoute : « pour conserver la licence IV, il faut ouvrir au moins une fois par an.
La communauté de communes n’a pas vocation à faire bistrot. Ma position c’est qu’on n’achète rien, parce qu’on n’est pas des épiciers ou des détaillants. »
Les élus se positionnent pour un éventuel rachat de la licence IV
Finalement, les élus ont voté majoritairement en faveur du rachat de la licence IV. Quatre élus ont voté contre et deux se sont abstenus. Les élus se sont ensuite accordés sur le montant jusqu’auquel ils sont prêts à aller lors des éventuelles enchères.
Désormais, il ne reste plus qu’à suivre l’évolution de la situation. Si jamais dans les mois à venir, un repreneur n’est toujours pas trouvé, la question de l’avenir du bâtiment pourrait rapidement revenir sur la table.
