Après une première journée de blocage qui a vu le campus du Mirail bloqué mardi 7 février au matin, l’assemblée générale de l’université Jean Jaurès a voté pour bloquer à nouveau la fac le jeudi 16 février.
Les intervenants se sont succédé pour exprimer leur opposition à la réforme des retraites devant les 500 étudiants réunis ce jeudi à la mi-journée. « On est tous contre cette réforme qui est pourrave ! Mais on doit se battre contre pleins de choses : la précarité des étudiants et des personnels, Parcoursup, le Covid… on n’y croit même pas à la retraite au final », harangue Mat’.
Le Mirail veut donner le ton sur la scène nationale
Les étudiants toulousains veulent aller plus loin en prenant les rênes de la mobilisation étudiante à l’échelle nationale. « On veut se porter sur la coordination nationale et discuter avec les autres facs de France et faire des projets ensemble », clame une étudiante.
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Les militants espèrent ainsi permettre à des universités moins engagées de leur emboiter le pas et de se joindre à la mobilisation. « Historiquement, la jeunesse permet au mouvement de déborder du cadre syndical », soutient une intervenante. « On a besoin de vous pour créer ce rapport de force », appuie une enseignante de l’Education nationale.
Des voix s’élèvent contre le blocage
Pour autant, la poursuite de la mobilisation ne fait pas l’unanimité. « On ne peut pas considérer agir démocratiquement quand 99% des usagers de l’université ne se sont ni rendu ni exprimer dans une assemblée populaire qui choisit de ne pas passer par les urnes » a fait valoir Adrien, étudiant en lettres classiques, qui n’a pas manqué d’être hué par l’auditoire.
À sa suite, quelques intervenants ont demandé à l’AG de ne pas empêcher les étudiants d’aller en cours. « Vous voulez bloquer ? Ne dérangez pas les personnes qui ne sont pas responsables de ce contre quoi vous luttez : allez bloquer la préfecture, allez bloquer la permanence des députés ! »
Ces quelques voix contre le blocage n’auront pas suffi pour convaincre l’assemblée générale, qui a décidé de bloquer à nouveau l’université Toulouse II la semaine prochaine. Une délégation du Mirail doit également se rendre à l’université Capitole pour étendre la mobilisation.
