
Sylviane, coiffeuse pour les plus démunis
Depuis maintenant plus d’un an, Sylviane vient couper les cheveux gratuitement des personnes qui le souhaitent au sein des Restos du cœur de Neufchâtel-en-Bray (Seine-Maritime).
L’histoire de Sylviane Pholoppe, c’est l’histoire d’une femme de 73 ans qui aime aider les autres. Coiffeuse à la retraite, elle continue d’œuvrer auprès de ceux pour qui aller dans un salon est impossible.
Je fais de la coupe principalement auprès de bénéficiaires qui le veulent. Je viens un jeudi après-midi sur deux, et les gens prennent rendez-vous tout simplement.
Sourire aux lèvres et ciseaux en main, Sylviane fait profiter de son expérience. « J’ai commencé à l’âge de 14 ans. J’ai appris le métier à Bernay dans l’Eure. Ensuite, j’ai été installée à Rouen et la vie m’a conduit à Saint-Saëns. Avant d’être coiffeuse pour les Restos du cœur, je m’occupais déjà des cheveux de la famille et notamment de mes petits-enfants » confiait Sylviane Pholoppe.

Côté bénévolat, Sylviane est d’ailleurs toujours d’attaque pour aider. Ponctuellement et selon les demandes, il lui est arrivé de tenir une buvette lors d’une manifestation associative, entre autres.
Quand on a été commerçante toute sa vie, on a le sens de l’accueil.
Sylviane a toujours aimé son métier. Et c’est encore vrai aujourd’hui.
Tant que je pourrais le faire, je le ferais. Car cela permet aussi d’échanger avec les personnes et que les gens se sentent mieux dans leur tête et dans leur corps. Dernièrement, une dame m’a dit qu’elle se sentait rajeunie. Ça m’a fait plaisir et surtout, ça l’a rendue heureuse.
Une belle moisson pour Christopher
Christopher Largillière a vécu cinq moissons depuis qu’il a acquis sa ferme à Morienne. Cette année, la précocité et le rendement sont exceptionnels. Toutefois, l’avenir du métier l’inquiète.

L’agriculteur avait 20 hectares d’orge à moissonner, pour une superficie totale de 125 hectares. Mais ce dernier ne s’est pas contenté de récolter ses champs. Il est aussi allé chez son oncle dans le Pays de Caux pour ramasser le colza et le blé.
C’est à 1 h 45 de tracteur, ça fait un peu loin. Les moissons, c’est un coup de bourre à donner. J’ai fait deux nuits blanches de suite cette année. Après, on le fait parce qu’on aime ça. On ne pourrait pas si ça devenait une contrainte.
Pour lui, l’agriculture est une passion. Cependant, malgré une très bonne entraide entre les jeunes, il mesure parfaitement la difficulté du métier. « J’ai acheté ma ferme un million d’euros. Le foncier a énormément augmenté.
J’ai commencé avec 96 % d’endettement. À l’heure actuelle, je ne pense pas qu’un nouveau, hors cadre familial comme moi, puisse le faire », avoue celui qui ne s’est pas versé un salaire depuis cinq ans. Il est d’ailleurs sceptique sur l’avenir du métier.