Home En bref Rugby. Le nouveau challenge des rugbymen : la gestion de leurs réseaux sociaux
En bref

Rugby. Le nouveau challenge des rugbymen : la gestion de leurs réseaux sociaux

Le 3e ligne de La Rochelle, Matthias Haddad, a décidé de se faire accompagner pour la gestion de ses réseaux sociaux.
Le 3e ligne de La Rochelle, Matthias Haddad, a décidé de se faire accompagner pour la gestion de ses réseaux sociaux. (©DR)

Facebook et Twitter hier, Instagram et TikTok aujourd’hui. Les réseaux sociaux ont envahi de plus en plus notre quotidien, et le rugby n’échappe pas au phénomène. Une grande majorité de joueurs professionnels tiennent un ou plusieurs comptes. Ils contribuent à faire grandir leur notoriété, et en parallèle celle du rugby.

En cette année 20223, avec la Coupe du monde organisée en France, le rugby va prendre un virage énorme. Et ça, des sociétés spécialisées dans le marketing l’ont bien compris. Elles ne sont pour l’instant pas nombreuses – citons Bros Agency ou Agently – mais flairent le bon coup en proposant d’accompagner les rugbymen dans la gestion de leurs réseaux sociaux. D’abord en développant leur image. Puis en générant du business.

Développer l’image via les réseaux sociaux

Aujourd’hui, être sur les réseaux sociaux est quasiment vital. Pour occuper l’espace. Mais tout va tellement vite qu’une mauvaise publication peut vite se retourner contre soi et créer un bad buzz néfaste pour l’avenir. C’est pour cette raison que des sociétés ont imaginé accompagner les rugbymen, afin de les cadrer au maximum.

En premier lieu, en développant de manière intelligente leur image. « On les drive sur la création de contenus. On leur met à disposition un plan d’action, avec une ligne éditoriale, un rythme de publication à tenir pour être mis en avant par l’algorithme des réseaux sociaux », explique auprès d’Actu Rugby Martin Buzan, co-fondateur d’Agently.

À lire aussi

  • Rugby Amateur. Il blesse gravement un joueur et se moque de lui sur les réseaux sociaux

Avec des posts réguliers, la communauté du joueur peut le suivre de manière assidue et comprendre ce qu’il faut au quotidien. « L’objectif est de suivre la tendance tout en évitant de tomber dans des sujets clivants qui peuvent leur porter préjudice sur le terrain ou auprès des supporters. L’intérêt, c’est de faire en sorte que le profil soit le plus attrayant possible auprès de potentiels partenaires et marques ».

Générer un complément de revenu

L’autre importance de ces sociétés est là : faire toucher du doigt au sportif accompagné le potentiel business qu’il peut générer. Dès lors que sa communauté est importante et que son image est positive, le rugbymen va attirer les partenaires qui vont vouloir l’associer à leur marque. Mais pour cela, il faut que le joueur en question soit jugé assez « mature » niveau notoriété pour pouvoir se lancer là-dedans.

À partir de là, une stratégie est définie entre le joueur, la société qui l’accompagne et le partenaire intéressé. Cela va de la présence à une soirée, ou bien la réalisation d’une vidéo mettant en avant un produit. Tout est calibré, et guidé. « Il faut que cela demande le moins de temps possible au joueur, qui a déjà l’esprit bien occupé par le rugby », souligne Martin Buzan.

Le n°10 du XV de France, Romain Ntamack, en pleine utilisation de ses réseaux sociaux en plein match. Aujourd'hui, cela développe l'image, mais génère aussi du business pour les joueurs.
Le n°10 du XV de France, Romain Ntamack, en pleine utilisation de ses réseaux sociaux en plein match. Aujourd’hui, cela développe l’image, mais génère aussi du business pour les joueurs. (©Icon Sport)

Des rugbymen se lancent

Ces sociétés misent forcément pour l’instant sur les joueurs à fort potentiel de notoriété, comme Antoine Dupont, ou bien d’autres, plus jeunes, qui ont tout du talent de demain. Le Racingman Max Spring (1 sélection) et le Rochelais Matthias Haddad se sont par exemple lancés dans l’aventure. « J’ai rencontré des gens au discours qui m’a plu. Ils ont envie de développer le rugby en termes d’image. Je n’ai vu que des côtés bénéfiques à cette collaboration, nous assure Haddad.

Ils sont surtout là pour nous guider, nous amener vers la bonne voie, plutôt que de s’éparpiller et faire n’importe quoi.

Matthias Haddad3e ligne de La Rochelle

Auprès d’Actu Rugby, le Rochelais de 21 ans enchaîne : « On est en totale possession de notre compte, de nos moyens. Ce n’est que du plus, c’est pour ça que je n’ai pas trop eu peur de m’engager. Après, il n’y a pas la contrainte de me dire : il faut publier ça à 21h30, et ça à telle heure. Je suis carrément libre de mon image. Ils sont de bons conseils, plutôt que formateurs. Ils ne nous entraînent pas à devenir influenceur ». 

Mais l’arrivée de ces sociétés, ainsi que l’essor grandissant des contenus rugby (une vidéo publiée fin 2022 a généré plus de 40000 vues, alors que Matthias Haddad n’a « que » 16000 abonnés, NDLR) montre que le ballon ovale prend un virage. Et entre dans une nouvelle dimension. L’engouement est là. La machine se met en route, c’est évident…

Chaque jour, recevez nos meilleurs articles dans votre boîte mail avec la newsletter d’Actu Rugby. Inscrivez-vous par ici, c’est gratuit !

Related Articles

En bref

Ancien hôpital, passeports, séisme : les infos du 18 février à Caen

La fédération du Calvados du Secours populaire lance un appel aux dons...

En bref

Langon : Michel Mensencal, le couteau suisse du club de foot 

Bénévole depuis vingt ans, Michel Mensencal, ici avec le président Bertrand Lavenac,...

En bref

Albret. Anaïs Dehan, double championne du monde de billard 8 pool

Anaïs Dehan a obtenu deux titres de championne du monde de 8...

En bref

Un spectacle de danse pour les enfants se joue à Condé-en-Normandie 

Victorine ! est un spectacle de danse jeune public qui se jouera...