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Saint-Brieuc : une femme jugée pour avoir rendu son concubin paraplégique après des coups de couteau

Tribunal-Correctionnel-Bordeaux
Une femme était jugée à Saint-Brieuc pour avoir porté trois coups de couteau à son concubin. La victime est désormais en fauteuil roulant.  ©Illustration Actu Bordeaux

Le 14 février 2023, le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc (Côtes d’Armor) a été amené à juger des faits de violences volontaires ayant entraîné une infirmité permanente.

Les faits remontent au 4 avril 2017, un couple de cinquantenaires faire venir à son domicile leur dealer de cannabis afin de se plaindre de la qualité du produit acheté un peu plus tôt. Ce dernier se présente au domicile des intéressés avec un ami. Les  » invités  » n’arrivent pas les mains vides, le dealer apporte de la cocaïne.

L’adultère à l’origine des violences

Le quatuor poursuit donc la soirée, une forte consommation d’alcool sera constatée par les forces de police au moment de leur arrivée au petit matin. Les participants consomment également des produits stupéfiants.

La maîtresse des lieux décide au milieu de la nuit de se retirer dans sa chambre. Quelques instants plus tard, son conjoint se rend près d’elle, mais lorsqu’il ouvre la porte de la chambre, il interrompt une relation sexuelle entre son amie et le dealer.

Une échauffourée éclate alors entre les deux hommes. L’ami du dealer fait alors son apparition et frappe l’hôte de la soirée au visage à deux reprises, le deuxième coup est assené, alors que la victime est allongée au sol. C’est le moment que choisi le duo d’agresseurs pour quitter les lieux.

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Coup de couteau dans le dos

La victime des coups décide d’aller se coucher dans une autre chambre. Il se lève quelques instants plus tard puis se rend dans la chambre de son amie pour lui signifier que leur relation est terminée. Il est énervé, il crie, il lui dit qu’il va en informer le fils de cette dernière. Puis il se rend dans la salle à manger et entreprend de ranger la pièce. Alors qu’il est penché en avant,  il ressent des douleurs dans le dos à trois reprises, il vient d’être poignardé par sa concubine.

Elle appelle les secours

Après avoir pris conscience de son geste, celle-ci appelle elle-même les secours. A leur arrivée, elle leur déclare spontanément avoir poignardé son ami, et leur donne l’arme blanche qu’elle a utilisé pour son méfait.

L’enquête débute alors sur une qualification criminelle de tentative de meurtre. La concubine est placée en détention provisoire. Les deux autres agresseurs sont mis en examen pour des infractions à la législation sur les stupéfiants et pour les violences commises au cours de la soirée. Ils sont placés sous contrôle judiciaire, mesure qu’ils ne respecteront d’ailleurs à aucun moment.

A la clôture de la procédure d’instruction, les faits sont requalifiés. En effet, l’intention de donner la mort n’a pas été établie. C’est une orientation délictuelle qui se profile, l’infirmité permanente n’étant pas clairement établie non plus à cette date.   

Des casiers judiciaires bien garnis

Le profil des mis en cause est inquiétant, le duo de trentenaires  » invités  » à la soirée possède déjà des casiers judiciaires bien remplis, l’un comporte 26 condamnations alors que le second en compte 20.  Quant à l’auteure des coups de couteau, son casier judiciaire ne comporte que deux mentions relatives à des conduites de véhicules sous l’empire d’un état alcoolique, datant de plus de dix ans.

Seule présente à la barre des prévenus, cette dernière reconnaît les faits qui lui sont reprochés, néanmoins, elle précise n’avoir que peu de souvenirs des conditions dans lesquelles les violences ont été exercées. Les deux autres protagonistes ne sont pas présentés devant le tribunal.

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Des blessures irréversibles  

Si les coups de couteau n’ont pas été mortels, ils entraînent néanmoins des conséquences extrêmement graves pour la victime. L’un des coups a occasionné une section partielle de la moelle épinière. Aujourd’hui, ses déplacements ne se font qu’en fauteuil roulant, aucun espoir d’amélioration n’est à attendre d’après ce praticien.  

La victime se présente à la barre en fauteuil roulant

A l’appel de la présidente, la victime s’avance en fauteuil roulant. Aujourd’hui, il essaye de se créer une nouvelle vie dans un appartement partiellement aménagé. Il arrive à se débrouiller pour l’instant. Il ne peut plus marcher, sa situation s’est aggravée avec le temps, il précise qu’il rencontre de gros problèmes financiers : il ne touche que l’allocation pour adulte handicapé, les travaux d’aménagement de son logement sont couteux.

De lourdes peines d’emprisonnement

Après s’être retiré afin de délibérer, le tribunal déclare coupable les trois protagonistes de cette affaire. L’auteure des coups de couteau est condamnée à une peine de six ans d’emprisonne

ment.

L’auteur des coups ayant entrainé la fracture de la mâchoire, se trouvant en état de récidive légale, est condamné à trois ans d’emprisonnement avec la délivrance d’un mandat d’arrêt et le troisième larron est quant à lui condamné à dix-huit mois d’emprisonnement avec aménagement de peine.

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