Home En bref Saint-Nicolas-de-Redon : la rue de Belle-vue est « une belle ligne droite qui pousse à la vitesse »
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Saint-Nicolas-de-Redon : la rue de Belle-vue est « une belle ligne droite qui pousse à la vitesse »

Les riverains de la rue de Belle-vue sont exaspérés par la vitesse excessive et autres comportements dangereux de certains automobilistes qui empruntent cette ligne droite, pourtant en agglomération et limitée à 30 km/h sur une partie.
Les riverains de la rue de Belle-vue sont exaspérés par la vitesse excessive et autres comportements dangereux de certains automobilistes qui empruntent cette ligne droite, pourtant en agglomération et limitée à 30 km/h sur une partie. (©Les Infos du Pays de Redon / Nolwenn Huchet)

Joseph a construit en 1977 dans la rue de Belle-vue. « À cette époque, il y avait moins de circulation », reconnaît le retraité qui avoue maintenant avoir bien du mal à sortir son véhicule de sa propriété. « Venez voir, regardez : si j’avance ma voiture, pour m’engager, je dois être très prudent. Les voitures arrivent sur ma gauche à une telle vitesse parfois, que, l’autre jour, l’une d’elles a mordu sur le bas-côté de la rue pour m’éviter. Mais le pire, c’est que le conducteur n’a pas du tout eu l’idée de ralentir en faisant cette manœuvre ! »

« On frôle à chaque fois le drame »

Située à l’entrée de l’agglomération, panneau à l’appui, la maison de Joseph est par ailleurs devant l’entrée du cimetière. Un panneau indique 30 km/h quelques mètres plus loin. « Tout, normalement, pour penser que l’on doit ralentir », ironise, de son côté, Ivan, son voisin d’en face, expliquant alors l’aspect général de cette voie qui relie la sortie d’agglomération, sous le pont de la rocade, au rond-point du Moulin cassé. « Une belle ligne droite d’environ 800 mètres qui laisse croire à certains que la vitesse autorisée est de 90 km/h. Certains ont même envisagé de se doubler ! Mais cela ne passe pas. Et on frôle à chaque fois le drame. ».

« Nous alertons la mairie depuis 2015 »

Accompagné de quelques autres riverains, Ivan confirme ces témoignages. Réunis ainsi, ils ont décidé que « trop, c’est trop ». D’un commun accord, ils passent à l’étape suivante : « Nous faisons appel à la presse pour nous faire entendre. On voit bien que la mairie ne nous écoute pas. » En effet, si la vitesse excessive de certains automobilistes exaspère au plus haut point ces Nicolasiens, c’est « l’inaction de la municipalité » qui accentue leur mécontentement.

« Depuis 2015, nous avons alerté les élus locaux de tous ces débordements. Certes, c’était alors une autre équipe en place, mais l’actuel maire en faisait partie. Nous avons été finalement reçus en septembre 2021. Ce jour-là, nous avons eu l’impression que le dossier n’était pas suffisamment connu, malgré toutes les informations transmises régulièrement depuis 2015… Et depuis, plus aucune nouvelle ! » Cet été, la mairie a été relancée, les habitants de la rue ont également alerté la préfecture ainsi que la Sécurité routière. « Un comble pour une ville qui se targue d’afficher “Ville prudente” ! »

Phénomène amplifié depuis quelque temps

Sans réponse claire de la part des élus, les riverains ne comptent pas en rester là. « Surtout que ce phénomène d’infractions au Code de la route a pris de l’ampleur ». Et d’avancer d’ailleurs une raison à cette augmentation du trafic dans la rue : « Depuis que la rue de Châteaubriant a été réaménagée, certains veulent la contourner en passant par la rue de Belle-vue qui est sans trottoir ni aménagement, à peine un micro dos-d’âne que l’on ne sent presque pas et des panneaux de limitation de vitesse non respectés. »

Mais les dents grincent d’autant plus que des travaux de « grandes envergures ont été réalisés avenue Jean-Burel et rue de Châteaubriant. Mais il y a d’autres rues à Saint-Nicolas qui en auraient besoin. On n’a pas le droit à la sécurité ? »

« On voudrait une réponse, une date »

Enfin, les riverains qui constatent aussi « des heures de pointe » pour ce trafic qui s’intensifie, disent attendre maintenant une réaction du maire et des élus. « On voudrait une réponse, une date butoir, une proposition », lancent-ils au conseil municipal, par notre entremise. « On avait eu une lueur d’espoir, en septembre 2021 en voyant des marquages au sol matérialisant des chicanes… Mais c’est resté sans suite. Concrètement, là maintenant, il faut un drame pour agir ? »

Rencontré à la suite de cette entrevue, le conseil municipal a fourni ses explications et donné l’agenda de futurs aménagements. A lire très prochainement sur Actu.fr/

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