
C’est une belle histoire qu’a à raconter Sarah Crosetti. Cette nordiste d’origine, partie à Paris pour travailler dans la finance au départ, a changé de vie. Elle en a fait son sujet de prédilection, dans le podcast La Bascule, commencé il y a 2 ans et qui compte mi-février 2023 pas moins de 45 épisodes.
Une envie de changer de vie
Sarah Crosetti est originaire de Douai. Elle est partie faire des études à Lille, avant de partir pour Paris à 23 ans. Au départ, elle travaillait alors dans la finance. Mais a remarqué après quelques années dans le milieu qu’elle aspirait à changer de vie. « Ce n’était pas du tout partagé autour de moi », relate-t-elle. L’idée de faire un podcast autour de ce sujet s’est imposé naturellement.
Tout en opérant elle-même un changement de vie, Sarah en parle dans son podcast, baptisé La Bascule, avec des interlocuteurs variés, depuis 2021. « J’ai commencé à contacter des gens pour le projet, ça a trouvé un écho. Il y a eu beaucoup d’engouement autour de la thématique », a remarqué Sarah, qui persévère donc dans son idée.
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S’affranchir des freins qu’on se met
Dans son podcast, Sarah a d’abord évoqué le cheminement psychologique que l’on traverse quand une envie de reconversion professionnelle s’impose. « Dans la plupart des cas, les freins sont psychologiques », relève Sarah. « La question est, comment s’affranchir de ça ? », et notamment des barrières qui se dressent avec les mises en garde des proches.
Dans les épisodes mis en ligne, Sarah évoque diverses thématiques, aux côtés d’invités qu’elle repère en fonction des questions abordées.
« Le podcast évolue beaucoup avec moi », confie-t-elle. Après avoir évoqué les questionnements liés au changement de vie, Sarah est entrée dans le vif du sujet, par des questions concrètes : changer, oui, mais pour faire quoi ? Comment créer quelque chose ? Puis les thématiques ont évolué vers un aspect davantage business, entrepreneurial. « Je sors le 14 février un podcast sur comment construire une structure juridique », annonçait Sarah, quelques jours avant la sortie de l’épisode.
Toute une communauté
Si elle a commencé seule, avec la collaboration d’interlocuteurs au fil des sujets abordés, Sarah a construit, après presque deux ans, une communauté, qui est pour elle un vrai soutien.
Elle comprend grâce aux échanges les attentes des auditeurs et peut affiner sa sélection, voire trouver ses prochains partenaires d’enregistrement. « Je fais une liste des personnes que j’aimerais interroger, et je les contacte. Parfois c’est rapide, d’autres fois moins, quand ce sont des personnes occupées, pour lesquelles il faut passer par un attaché de presse par exemple », relate-t-elle.
La plupart du temps, elle part avec son matériel, qui s’est peu à peu professionnalisé, chez les personnes qu’elle enregistre. « C’est plus convivial, et être dans un contexte familier les aide généralement à se confier ». Parfois, ça se fait ailleurs ou en visio, en fonction des possibilités.
A côté des podcasts, Sarah travaille au développement d’une formation à distance grâce à un partenariat signé en début d’année, et compte organiser bientôt des talks et webinars gratuits, pour échanger davantage autour de sujets qui animent sa communauté.
Elle a, en janvier dernier, lancé une newsletter, qui compte 1 000 personnes inscrites. Une fierté pour l’entrepreneure, qui se consacre à peu près à mi-temps à ce job, en plus d’être consultante en freelance en stratégie éditoriale. Elle espère pouvoir se consacrer très bientôt entièrement à son projet. C’est tout le mal qu’on lui souhaite.