
Avec deux autres personnes, Sonia Lechan est bénévole au sein de l’association « Chats libres en Goële. » Elle participe au nourrissage des félins sur trois secteurs dans la zone d’activités des Prés Boucher. Ce manque existe à l’extérieur, avant qu’ils soient attrapés, mais il y a surtout une insuffisance de familles d’accueil et « ça nous bloque », déplore l’élue, découvrant toujours de nouveaux chats.
« Chez Danielle Grandon, la présidente, c’est complet. Elle a toujours entre six et dix chats. Moi, j’en ai cinq. » A contrario, en France, plus de 11 000 félins domestiques ont été recueillis par la Spa (Société protectrice des animaux), rien que cet été. Parfois, la demande vient même de Rouvres et Longperrier, communes voisines où il n’y a pas d’organisation non lucrative similaire.
Heureusement, certaines salariées d’entreprises situées dans ce secteur de Dammartin-en-Goële aiment aussi les chats.
Des discussions avec Aldi
L’entrepôt d’Aldi est l’un des principaux sites où les chats se retrouvent. En grève devant il y a quelques semaines, Frédéric Oliveira dénonçait de « l’urine et des excréments de chat sur les produits. » Sonia Lechan le déplore en rappelant qu’ils luttent naturellement contre les rongeurs. En 2020, elle tentait déjà de trouver des solutions aux problématiques lors d’un rendez-vous avec Mickaël Guillemet, responsable logistique de l’entrepôt d’Aldi : « Je comprends la problématique des chats dans l’entrepôt, où je ne travaille pas. Je ne mets pas en doute les dires. On m’a témoigné que tout est mis en place pour que ca n’arrive pas. Mickaël Guillemet m’a dit qu’il n’avait pas vu d’excréments sur les produits. Je voulais rassurer. C’est exceptionnel si un paquet de croquettes a été percé. » À la mi-janvier, l’élue d’opposition rencontrera de nouveau le cadre de l’entreprise pour définir un nouveau « point de nourrissage ». Actuellement, il n’y en a plus près d’Aldi : « On voudrait convenir d’un point de nourrissage à côté des bureaux, où l’on mettrait des abris cet hiver. C’est plus simple pour les attraper, ça les évite de divaguer. »
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Des aides et des projets municipaux
Sonia Lechan se bat auprès de la mairie pour faire entendre les demandes des « Chats libres en Goële. » Grâce à sa demande, l’organisation a pu obtenir une bien meilleure subvention annuelle : 3200 euros au lieu de 600 euros, depuis sa création en 2012. « On a de la chance qu’elle soit conséquente. Elle couvre une grande partie des frais », affirme la bénévole, soulagée.
La membre du groupe « Vivons Dammartin » veut continuer de travailler avec la majorité. Et plus particulièrement avec le sixième adjoint au maire, Michel Nadji, délégué aux associations. « On aimerait mettre en place des actions de stérilisation, informer les gens sur le puçage et la stérilisation. On veut aussi faire un caniparc et proposer des journées dédiées aux animaux. J’aimerais que Dammartin obtienne le label « Ville amie des animaux » », précise l’élue. Sonia Lechan a également pour projet de créer une nouvelle commission au sein de la municipalité : celle de la condition animale.
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