
C’était un événement au poil !
Les samedi 7 et dimanche 8 janvier, le Salon international du chat s’est tenu pour la sixième fois à la Cartonnerie de Dammarie-lès-Lys, en Seine-et-Marne. Celui-ci était organisé par l’Association féline des Pays-de-Loire et le Catimini Club.
Au programme, concours et exhibitions de chats, dont des races méconnues. Près de 600 félins étaient donc attendus pour le week-end, un vrai succès pour Nicole Payan, en charge de la communication pour l’Association féline des Pays-de-Loire. « Nous avons eu 150 chats de plus que l’an passé ! Nous attendions un peu plus de 1 000 visiteurs « , indique-t-elle.
Maine coon et munchkin
Deux races de chats étaient à l’honneur sur le salon. Le munchkin a ravi les yeux des visiteurs. Peu connu, ce chat est arrivé en France en 1995.
» La race est née aux États-Unis, dans les années 1980, où une femme a trouvé un chat avec de courtes pattes. Celui-ci s’est reproduit et cette caractéristique s’est transmise à plusieurs chatons de la portée « , explique Isabelle Delhay, originaire d’Amiens (Somme), et qui élève depuis 14 ans des munchkins.
Si ses pattes sont très courtes, la taille du corps de ce chat est normale, et il arrive que certains individus naissent avec des pattes d’une longueur classique. » C’est un chat très sociable, parfait comme animal de compagnie et pour les enfants. Il leur pique même leurs jouets ! « , s’amuse l’éleveuse.
Dans un autre registre, le maine coon, parmi les plus grandes races de chat, et chouchou des Français, était lui aussi la vedette du salon : » C’est un chat attaché à son maître, comme peut le faire un chien. Il est reconnaissable à son museau carré et ses oreilles plumées « , détaille Catherine Chauvineau, éleveuse depuis 2018 aux Sorinières (Loire-Atlantique).
D’autres chats étaient exposés. » Nous avons des ragdolls depuis un an, c’est un vrai coup de cœur « , résume Kathy Pfeiffer, de Montereau-Fault-Yonne. D’autres races, totalement inconnues du grand public, étaient aussi présentées, comme les donskoy. » C’est un chat nu. Il n’y a qu’une vingtaine de naissances en France annuellement et il n’y a que quatre éleveurs dans le pays « , résume Céline Peres, venue spécialement de Lançon (Bouches-du-Rhône).
Tous ces chats ont pu concourir aux concours, dont 105 pour le Tica : » Dans ce mode de concours américain, les chats passent devant plusieurs juges au cours de la journée. Les 600 félins vont néanmoins passer devant le jugement traditionnel, c’est beaucoup moins fatigant pour les animaux puisqu’il n’y a qu’un passage « , précise Nicole Payan.
Polémique
Dans le journal Le Parisien, Béatrice Vottero, présidente de l’association Les chats libres de La Rochette, jugeait » impensable » la tenue de ce salon. En cause, d’après elle, la négation de l’action de son association en faveur des chats abandonnés. Elly voit également un encouragement à l’achat d’un félin.
Des positions réfutées par Nicole Payan : » Sur le salon, à peine 5% des chats sont réellement à vendre ! De plus, avec la nouvelle loi, il faut signer un certificat d’engagement et de connaissance, 7 jours avant d’adopter un animal de compagnie. «
Celle-ci est par ailleurs ouverte à la présence d’associations œuvrant auprès des animaux abandonnés sur l’événement dammarien. » À Orléans (Loiret), des refuges tiennent des stands sur notre salon pour sensibiliser les visiteurs « , ajoute-t-elle. De même, des règles strictes sont, depuis des années, sont en place sur les salons organisés par l’association pour veiller au bien-être du chat lors d’une vente sur les lieux. L’intérêt de la manifestation est également pédagogique. » L’objectif est plus de montrer de beaux chats, notamment aux enfants « , argumente une collaboratrice de l’association. Un pari réussi !