
Si ce n’est pas sa ville natale, c’est tout comme. En effet, Annick est arrivée à Nemours (Seine-et-Marne) à l’âge de 2 mois, en 1952, et n’en est jamais repartie. Son père, maçon, a quitté le Loiret lorsqu’il y a trouvé du travail et a créé son entreprise avant d’y construire la maison familiale. Annick commencera à travailler comme vendeuse chez un droguiste et passera par « la Centrale téléphonique », avant de rencontrer son mari, Jean-Pierre Gallois, bien connu pour son entreprise de peinture « Gallois&Fils », mais aussi pour sa passion des cirques en modèle réduit et son engagement en qualité de bénévole dans différentes associations.
Annick deviendra secrétaire, aux côtés de son mari et ouvrira sa première boutique de cadeaux, dans le show-room de l’entreprise en 1983.
En mars 1990, malgré la perspective d’un travail colossal de réhabilitation, le couple achète le fonds de commerce de l’artisan d’un électricien. C’est ainsi que naît la boutique « Anaïs » située 70, rue de Paris et désormais tenue par Nadia Gallois, leur fille.
En 2015, lors d’un rassemblement visant à promouvoir la ville, tous les commerçants ont été invités sur le « Zia » puis, pour la visite du château.
Je suis une petite photographe de rue
« C’est ce jour là que tout a commencé, explique Annick. On est partis à pied de la maison avec Jean-Pierre, on a passé le pont Mirabeau et là, j’ai vu les jeunes pousses de saules. J’ai été inspirée. J’ai pris des photos tout au long de cette journée, je les ai partagées sur Facebook et les gens ont suivi« .
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Elle définit comme « une petite photographe de rue. Dès que je pars en balade, c’est automatique, j’ai toujours le Canon sur moi. J’aime les photos avant – après, rechercher dans les archives. J’ai la chance d’être voisine de Claude Hiron, l’une des mémoires de Nemours ! « . Elle se souvient aussi de Jean-Pierre Frot, aujourd’hui décédé, qui possédait une collection impressionnante de cartes postales de Nemours qu’il lui a prêtées : « Ainsi, je choisis un jour où il fait beau et je photographie le même lieu, mais des années après ».
Annick Gallois ne s’arrête pas là. Désormais à la retraite, elle s’occupe de la Page Facebook « Anaïs-Cadeaux » et cela fonctionne : « Je donne une vie aux objets, leur invente une histoire. Grâce à cela, certains articles disparaissent le jour même ! », dit-elle.
Elle contribue ainsi à mieux faire connaître la ville et continue de surprendre les internautes en dénichant, comme dernièrement, de jolies nouveautés telles que l’éclairage à la nuit tombée de la roue du Moulin des Récollets, ou des plus insolites, comme l’échafaudage destiné aux travaux de rénovation de l’Église Saint Jean-Baptiste. Certains clients lui ont récemment confié que grâce à elle, ils voyaient Nemours différemment. Alors, comme elle le dit si joliment : « Fontainebleau a son Château, mais Nemours vaut le détour !«