
Un nouveau timbre de La Poste a été révélé le 24 janvier dernier dans les locaux de la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN). Celui-ci a été réalisé à l’effigie du colonel Arnaud Beltrame, mort en service. À Melun (Seine-et-Marne), il sera vendu en exclusivité, voici pourquoi.
Un acte héroïque
Le 23 mars 2018, dans un supermarché de Trèbes, près de Carcassonne, une prise d’otage avait lieu. Le colonel Arnaud Beltrame y avait laissé la vie, après un acte héroïque pour prendre la place de la captive. À près de 600 kilomètres de là, à Melun, l’émotion est palpable.
La raison de cette réaction provient du fait qu’Arnaud Beltrame, avant de devenir colonel, a fait ses armes à l’École des officiers de la gendarmerie nationale (EOGN) située dans la ville préfecture. En 2002, il était par ailleurs ressorti major de sa promotion. Dans l’immédiat de son décès, les cadres et les élèves s’étaient réunis sur la place d’Armes, pour rendre hommage au gendarme.
Des hommages à Melun
L’été suivant le décès tragique de l’homme, âgé de 44 ans, un nouvel hommage a été organisé par l’EOGN avec la préfecture et la mairie de Melun, qui avaient décidé de saluer son sacrifice en adoptant, à l’unanimité, l’attribution de son nom au parvis situé devant le musée de la gendarmerie, avenue du 13e Dragons. Les élus attestaient à l’époque : « Il mérite que Melun, siège de la grande école publique qu’est l’EOGN, se souvienne de lui à tout jamais ».
À lire aussi
- Attentat de Trèbes : l’acte héroïque d’un gendarme, qui a pris la place d’une otage au Super U
Aujourd’hui, fort de son lien avec le colonel Arnaud Beltrame, Melun a été choisie, comme cinq autres villes, pour vendre en avant-première le timbre qui porte désormais son visage comme symbole. Sophie Beaujard, l’artiste qui a réalisé la gravure, avait notamment repris un cliché d’Arnaud Beltrame en uniforme.
Le timbre sera alors vendu à 705 000 exemplaires, dans toute la France, à partir du 27 mars 2023. Cependant, il sera possible de se procurer ces timbres en avant-première entre le 23 et le 25 mars à l’École des officiers de la gendarmerie nationale, de 9h à 17h, avenue du 13e Dragon.