
L’INSEE a effectué une étude en collaboration avec la préfecture du Tarn-et-Garonne. Intitulée « la formation des jeunes : un enjeu fort pour accompagner les nouvelles opportunités », elle pointe du doigt une importante carence dans le département.
« Souvent sans diplôme ou avec un faible niveau de formation »
Selon l’étude réalisée par l’INSEE, la formation des jeunes dans le Tarn-et-Garonne représente un enjeu de taille « pour accompagner les nouvelles opportunités. Ces mêmes jeunes ont été passés au crible, et l’institut note que ceux vivant dans le 82 « quittent souvent l’école sans diplôme ou avec un faible niveau de formation, malgré une offre d’enseignement diversifiée à la fois localement et grâce à la proximité de Toulouse ».
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Que disent les chiffres ?
Comme c’est le cas dans chaque étude diffusée par l’INSEE, celui-ci appuie son analyse par des chiffres. Et démarre, d’ailleurs, son propos, en classant le Tarn-et-Garonne « septième département de France métropolitaine où les jeunes sont les moins diplômés. En 2019, 22% des 15-29 ans n’ont pas de diplôme ou ont au mieux un brevet des collèges ».
Dans l’Hexagone, moins de 10 départements ont ce pourcentage supérieur à 21, et trois sont en Occitanie : l’Aude et les Pyrénées-Orientales accompagnent le territoire tarn-et-garonnais.
« Les élèves sont un peu plus souvent orientés vers des filières professionnelles : 30 % des élèves du second cycle sont inscrits en CAP ou lycée professionnel en 2021 contre 28 % en France métropolitaine. Les élèves obtenant un baccalauréat (Bac) poursuivent moins souvent des études supérieures, dans le département ou ailleurs. En 2019, après avoir obtenu un Bac général, 14 % n’ont pas continué leurs études, contre 5 % en moyenne
nationale. Suite à un Bac technologique, c’est le cas de 38 % des élèves contre 20 % au niveau national. »
Toujours selon les données de l’INSEE, « très peu de jeunes se tournent vers les filières sélectives telles que les classes préparatoires aux grandes écoles ». Enfin, concernant les jeunes non scolarisés de moins de 30 ans titulaires d’un bac +5 ou supérieur, ils sont 3/20 au niveau national, contre 1/20 dans le Tarn-et-Garonne.
« Un constat lucide »
Préfète du Tarn-et-Garonne, Chantal Mauchet s’est exprimée dans le cadre de cette étude. Elle dit de celle-ci qu’il s’agit d’un « constat lucide, mais pas d’un déterminisme indépassable ni définitif. Nous entrons dans une nouvelle ère et de nouvelles opportunités vont au contraire s’offrir à celles et ceux qui intègreront le marché du travail dans les prochaines années ».
Entre les projets d’infrastructures de transports, la nouvelle gare TGV multimodale à Montauban, les projets départementaux inscrits au contrat de Plan Etat-Région et la spécialisation énergétique dans le nucléaire, le département « s’apprête à connaître des transformations majeures. L’Etat prendra toute sa part« .
Trois axes principaux
Le Directeur Académique des Services de l’Education Nationale (DASEN) du Tarn-et-Garonne, Pierre Roques, a également apporté son sentiment. « La dynamique départementale met en œuvre les priorités de l’éducation nationale qui peuvent se résumer en 3 axes principaux : hausse du niveau de qualification, lutte contre les déterminismes et lutte contre le décrochage. »