
Le 18 février 2023 est un jour qui restera dans la mémoire de Norman Bassette. Son premier but, à la dernière seconde du match, a permis à son équipe de s’imposer contre Grenoble (2-1). Une réalisation qui a naturellement satisfait son coach. « C’est très bien pour Norman. Il y a des jeunes qui ont de la qualité, il faut saisir les opportunités qui s’offrent à eux. Il y a des clubs où ils n’en ont pas. Il faut profiter de l’instant. C’est un but qui compte et qui marquera sa carrière de footballeur. Ce sera, pour lui, un merveilleux souvenir. »
Norman, quelles sensations ressens-tu après ce but, après cette victoire ?
Ça fait toujours plaisir de prendre les trois points, surtout quand je mets mon premier but professionnel. Après, c’est un travail d’équipe, moi je ne suis rentré qu’à la 89ᵉ minute. C’est le corner obtenu, le fait qu’ils aient poussé pendant tout le match… c’est ça aussi qui a permis de mettre mon but.
Quelles étaient les consignes du coach quand il t’a fait rentrer ?
D’amener ma vitesse, chose que je n’ai pas vraiment pu exploiter avec les minutes que j’ai eues. Il a fallu que j’apporte autre chose, ce que j’ai fait sur le corner et cela m’a permis de marquer.
« Hugo a pensé à l’équipe, c’est ce qui a amené le but »
Tu étais très bien placé sur le but…
C’est surtout un travail d’équipe. Si Hugo (Vandermersch) ne la dévie pas, si Hugo veut faire l’égoïste, peut-être qu’il ne la met pas. On est une équipe, on travaille ensemble. Hugo a pensé à l’équipe, c’est ce qui a amené le but.
Quand tu vois le ballon au fond des filets, il se passe quoi dans ta tête ?
C’est allé très vite ! C’est incroyable, je suis comme un gamin ! On le voit à ma célébration. Je suis rentré et j’ai essayé d’apporter le plus possible. Je prends les minutes que l’on me donne à fond parce que j’aime le club et les supporters. Je ne peux que leur donner ça. Mais ce n’est que le début. Lundi, je retourne au travail et ce sera derrière moi. Je dois continuer à travailler pour en mettre plus.
À l’aller contre Grenoble, tu avais eu cette tête que tu avais manquée…
C’est vrai, à l’aller, je n’ai pas eu de chance, ou je n’ai pas été aussi réaliste que [samedi] soir. Mais je suis focalisé sur le futur, le passé, c’est le passé.
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« 4 minutes 30 qui me rendent heureux »
Quand le coach te donne 4 minutes et 30 secondes, tu le prends comment ?
Je ne le prends pas mal, il doit faire des choix, c’est normal. En plus, quand il y a Alexandre Mendy à mon poste, qui fait une superbe saison, c’est normal. Il est au-dessus de moi, je dois apprendre avec lui. Et je pense que pour le coach, c’est compliqué les changements à ce moment du match. Je ne sais pas si je peux dire ça mais il a eu les couilles (sic) de me faire rentrer. Grâce à lui, j’ai pu marquer mon premier but en pro. C’est lui qui m’a lancé dans le grand bain. Aujourd’hui, j’ai eu 4 minutes 30, mais ce sont elles qui vont me permettre d’être heureux tout le week-end.

Depuis la fin du mercato, tu es toujours dans le groupe. Est-ce plus facile de travailler dans ce climat serein ?
Les périodes de mercato sont toujours délicates pour nous, les joueurs. On n’aime pas ça. Surtout moi. Il y a eu des rumeurs comme quoi je voulais partir, alors que pas du tout. Oui, j’ai eu des discussions avec le club, mais j’ai été à l’écoute. Je n’ai jamais dit que je voulais partir. Le plus important c’est la fin de saison de l’équipe, pas la mienne. Je suis là pour travailler, je suis jeune. Je dois montrer aux anciens que j’ai la « dalle » et que j’ai ma place dans cette équipe.
« Je donne tout pour ce club, ce but est pour les supporters »
On l’a vu, ta relation avec les supporters est très forte, quel regard portes-tu dessus ?
C’est un lien exceptionnel que j’ai avec eux, je ne peux que leur dire merci. Ils savent l’amour que j’ai pour eux. Je donne tout pour ce club. Ce but, il est pour eux. J’espère que ça va continuer, que je vais faire lever le public d’autres fois.
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Ce but est-il plus « fort » que ta réalisation contre Rennes en Gambardella ?
Ce sont des émotions différentes, j’étais encore en formation à ce moment. Là, c’est plus de la post-formation, c’est à moi de tout faire pour devenir un vrai professionnel. Aujourd’hui, je n’en suis pas un. C’est le travail que je vais faire au quotidien, avec cette équipe, qui va me permettre de l’être.