
Pour la première fois depuis sa mise en retrait, d’abord pour accompagner son épouse dans son combat contre la maladie, puis après son décès, Stéphane Moulin s’est présenté face à la presse, ce lundi 30 janvier 2023, seize jours après les obsèques de sa femme. L’entraîneur du Stade Malherbe Caen (Calvados), qui a retrouvé ses joueurs dimanche 29 janvier, au lendemain d’un frustrant match nul face à Laval (0-0), va retrouver le banc de touche, mardi 31 janvier, à l’occasion du déplacement à Annecy, pour la 21e journée de Ligue 2. Un moment forcément particulier pour le coach, après l’intérim assuré par son adjoint Patrice Sauvaget durant plus d’un mois.
Son retour auprès du groupe
« Je ne sais pas si on peut dire que c’est du plaisir, vu les circonstances, mais c’est une vraie bouffée d’oxygène de reprendre goût à la vie, à sa passion. C’est un coin de ciel bleu dans la grisaille pour moi. Ce que je préfère dans mon métier, c’est être sur le terrain avec les joueurs, à l’entraînement ou les jours de match. Ça n’a pas changé. (Pendant que j’étais absent), ça ne me manquait pas car je n’avais pas envie de ça. Il y a eu une période avant de retrouver l’envie mais ça commençait à me manquer, c’est bon signe. C’est un signal qui veut dire beaucoup. Quand on se sent apte, il faut y retourner. Il y a des accidents de la vie mais il faut continuer, rester debout, digne. Une partie de moi n’est plus là, mais je dois vivre avec. »
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Le soutien du club et des supporters
« Il y a un côté humain à Malherbe qui est reconnu. C’est important dans ces moments-là de se sentir soutenu par toutes les composantes du club, de sentir qu’il y a des gens qui vous apprécient et qui vous soutiennent car on a tendance à tout voir en noir. J’ai eu beaucoup de relations avec le staff, je suis passé quelques fois saluer les joueurs. J’ai suivi les matches avec beaucoup d’intérêt, de stress. J’ai eu un réel bonheur lors de la victoire à Sochaux, qui avait une connotation particulière. La passion pour l’équipe ne se perd pas. »
Le changement de système de jeu
« C’est intéressant. Je ne suis attaché à rien, ouvert à tout. Le 3-5-2 n’est pas mon système de prédilection, on avait d’ailleurs travaillé le 4-4-2 en losange en début de saison, mais on n’a pas pu le mettre en place. Rien n’est figé. Après, on aurait dû gagner à Bastia et Saint-Étienne en jouant à cinq au milieu. Le système n’est pas primordial mais c’est intéressant de voir qu’on peut s’adapter à plusieurs. »