
Depuis un peu plus d’un an, de nombreux partenaires du territoire du sud Sarthe se sont donné l’objectif de repérer 600 jeunes de 16 à 29 ans qui ne sont ni en étude ni en formation et qui ne sont pas inscrits ni accompagnés par les services de l’emploi.
Un projet qui cible les « invisibles », en dehors des radars institutionnels, isolés socialement, voire en rupture avec la société. Ce projet s’opère sur un large territoire comprenant 103 communes, cinq intercommunalités, pour un budget de 932 000 €, dont 694 000 € financés par l’État.
Bilan à mi-parcours
Michel Langlois, président de la Mission Locale Sarthe et Loir, accompagné d’élus des communautés de communes Sud Sarthe et Loir-Lucé-Bercé et d’acteurs de Jeunes M’Activ, dresse un bilan à mi-parcours de ce projet qui se terminera le 31 octobre.
Nous nous étions donné un objectif de 600 jeunes repérés avec une estimation de 2 413 jeunes invisibles d’après un premier diagnostic
Plus d’un an plus tard et pas moins de 40 partenariats différents, institutions ou encore associations, ce sont « 303 jeunes repérés. 64 pour Loir-Lucé-Bercé et 41 pour Sud Sarthe », annonce Lydie Pain, chargée de projet.
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« La dynamique est lancée, nous sommes à la moitié des objectifs à mi-parcours », commente le président.
Actions mises en place
Les trois animatrices sont à la recherche de ces jeunes et mettent en place plusieurs actions :
C’est un travail au quotidien. On procède par des actions de repérages dans les rues, on fait du porte-à-porte, on cible les lieux de rencontres des jeunes… On se rend même dans les surfaces commerciales
C’est exactement par ce dernier procédé que les animatrices ont pu rencontrer Amanda Mariette.
Parcours difficile
« On a rencontré Amanda au centre Leclerc de Montval-sur-Loir », se rappelle Élodie.
Amanda est âgée de 19 ans et correspondait aux critères des jeunes « invisibles ». Originaire de Montval-sur-Loir, la jeune femme explique son parcours : « J’ai été harcelée au collège. J’ai arrêté l’école à 16 ans et je suis partie vivre chez ma sœur à Saint-Christophe-sur-le-Nais ».
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Repérée dans la galerie du centre commercial, la jeune femme a été invitée aux portes ouvertes de la Mission locale : « J’ai eu la chance de rencontrer les responsables de l’association Nelson-Mandela qui ont pu me trouver un appartement à Château-du-Loir », se réjouit Amanda.
Soutien
Depuis, la jeune femme est suivie par la Mission locale et est en attente de réponse pour un poste d’agent d’entretien :
À l’avenir, j’aimerais me diriger vers un emploi en lien avec les animaux. J’aime beaucoup la photographie aussi
Au-delà de cette aide pour trouver un logement et un emploi, Amanda se sent soutenue et, surtout accompagnée : « J’ai pu me faire des amis, et voir que je n’étais pas la seule dans cette situation. Je me sens beaucoup mieux maintenant », livre la jeune femme.
« C’est ça aussi Jeunes m’activ. C’est pouvoir redonner confiance aux jeunes, les écouter, les aider, tant au niveau emploi et formation, mais aussi humainement », termine Michel Langlois, fier de poursuivre l’aventure Jeunes m’activ.