La mère du jeune Lucas, collégien qui s’est suicidé début janvier à Golbey (Vosges), a estimé lundi que le harcèlement subi par son fils en raison de son homosexualité avait clairement été « l’élément déclencheur » dans le passage à l’acte du garçon de 13 ans.
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« Pour moi, c’est le harcèlement qui a été l’élément déclencheur », a déclaré Séverine, 35 ans, très émue lors d’une conférence de presse organisée à Epinal aux côtés de son avocate, Me Catherine Faivre. Quatre collégiens seront jugés au printemps pour avoir harcelé et poussé Lucas au suicide, avait annoncé vendredi le procureur de la République Frédéric Nahon.
« Ça pourrait être bien qu’ils interviennent avec nous »
La mère de Lucas a toutefois insisté pour que soient « protégés » les quatre collégiens qui seront jugés au printemps pour avoir harcelé et poussé son fils au suicide, victimes de menaces sur les réseaux sociaux: « ça reste des gamins », a-t-elle souligné. « Je suis quand même obligée de leur en vouloir, mon fils n’est plus là » parce qu’ils « ont été méchants avec lui », a-t-elle ajouté, la voix étranglée par l’émotion. « Mais ça sera la justice qui en décidera. Je veux juste que mon fils repose en paix et que justice soit faite ».
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Elle a souhaité que leur comparution devant la justice les fasse « réfléchir » et « qu’ils mènent des actions derrière », a poursuivi la jeune femme, indiquant vouloir à l’avenir intervenir dans des établissements scolaires pour sensibiliser contre le harcèlement.
« Quand on ira faire des interventions, qu’ils viennent avec nous, ça pourrait être bien qu’ils interviennent avec nous », pour expliquer les conséquences de ce « qu’ils ont fait », a-t-elle encore estimé. « Si je pouvais aider les autres avec leur ressenti à eux, ça serait une victoire de plus, un pas en avant pour faire réfléchir tout le monde », a ajouté Séverine, qui peinait à retenir ses larmes.
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