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Tarbes : mis en examen pour avoir asséné un coup de poing mortel lors d’une soirée, il demande à sortir de prison

Le jeune habitant de Bagnères-de-Bigorre est soupçonné d’être à l’origine de la mort de Julien, en lui portant un ou des coups de poing. Le 29 janvier, Julien est décédé au domicile familial d’Adé (65) des suites d’un traumatisme crânien, quelques heures après une soirée dans le quartier de l’Arsenal à Tarbes.

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Selon les éléments livrés par la chambre de l’instruction, Julien et ses amis sont arrivés vers minuit en discothèque. Ils ont consommé de l’alcool : le taux de Julien est estimé à 2,17 g à 4 h 30. Les images des caméras montrent que Julien sort de la boîte, soutenu par ses amis, vers 3 heures du matin. Le jeune homme se serait reposé dans une voiture.

« Léthargique »

Vers 4 h 20, c’est le suspect qui sort à son tour, avec ses proches, après avoir consommé de l’alcool. Il découvre alors Julien dans sa voiture, endormi sur le siège avant. À 4 h 33, les vidéos de mauvaise qualité témoignent d’une chute. Aucun coup n’est visible. Un témoin, ami du suspect, évoque un coup de poing, une bousculade, puis un deuxième alors que Julien est « léthargique ».

Le mis en cause reconnaît l’avoir sorti de la voiture, poussé, puis frappé une fois. Les amis du suspect ont ensuite appelé les sapeurs-pompiers avant de les annuler puis, le père de Julien, pour qu’il vienne chercher sa progéniture. Lors de son trajet retour, la victime, consciente, n’aurait pas parlé de la soirée.

De retour au domicile, le père a couché son fils. « Il dort normalement, ronfle. [Le père] laisse la porte ouverte pour l’entendre », décrit la présidente. Le lendemain, vers 10 heures, Julien enjoint à son père de le laisser dormir. Mais quelques heures plus tard, l’hématome dans son cerveau atteint un point critique et le jeune homme de 19 ans décède malgré les premiers soins de son père et des secours. « Julien s’est nécessairement vu mourir » pour l’avocate des parties civiles, Me Stéphanie Balespouey.

Un laps de temps incertain

Le jeune Bagnérais est rapidement identifié et mis en examen pour violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Ce Bigourdan, en couple depuis quelques années, a son entreprise dans le bâtiment. Il ne serait connu que pour une infraction routière, rapporte son avocat.

Ce dernier, Me Joseph Mesa, demande un placement sous bracelet électronique pour cette affaire qui comporte encore « des zones d’ombre ». Entre 3 heures du matin et 4 h 30, l’emploi du temps de Julien n’est pas éclairci. « Dans ce laps de temps, beaucoup de choses ont pu se produire », avance-t-il, dans ce quartier « qui grouille de monde ».

Des quelques mots à peine audibles que le jeune homme prononce, on comprend qu’il s’excuse et pense qu’il n’est pas responsable de sa mort. L’avocat général, Pascal Bouvier, s’est prononcé lui pour un maintien en détention.

Alors que la procédure avance, les parents de Julien sont « dans une immense colère », rapporte Me Balespouey. « Je peux témoigner de leur immense colère. Quand ils ont appris que Julien dormait dans la voiture, ils se sont dit  “mais à qui faisait-il du mal ? ”»

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