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Toulouse. La sécheresse inévitable en 2023 ? « Tous les regards sont tournés vers le ciel ! »

La Garonne très basse à l'été 2022. Malheureusement, le niveau n'est pas assez remonté depuis et les faibles stocks disponibles dans les lacs pyrénéens laissent augurer, sans pluie suffisante avant l'été 2023, d'une crise importante.
La Garonne très basse à l’été 2022. Malheureusement, le niveau n’est pas assez remonté depuis et les faibles stocks disponibles dans les lacs pyrénéens laissent augurer, sans pluie suffisante avant l’été 2023, d’une crise importante. (©Illustration/Actu Toulouse/Sarah Gilot)

Un mois historique. Et pas dans le bon sens du terme. Pendant 33 jours, il n’a pas plu en Haute-Garonne. Et si, dans la plaine autour de Toulouse, les mois de février ne sont pas réputés pour être particulièrement pluvieux, en revanche dans les Pyrénées, l’inquiétude est bien présente. 

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Ni pluie, ni neige en montagne 

« C’est du jamais-vu de si bas niveau de précipitation dans les Pyrénées », explique ainsi Pascal Boureau, ancien prévisionniste à Météo France, et mémoire de la météo toulousaine. « Nous sommes très, très loin des niveaux de précipitations habituelles en montagne ». 

« Tous les regards sont tournés vers le ciel ! »

Par exemple la station météorologique de Saint-Girons, qui depuis 10 ans, mesure environ 90 mm de précipitations au mois de février, est bloquée à 0 cette année. Ce qui fait craindre le pire pour l’été prochain, notamment au sein de l’Agence de l’eau Adour-Garonne.

« Tous les regards sont tournés vers le ciel ! La pluie annoncée pour les prochains jours devra être suffisamment efficace pour permettre aux sols de stocker l’eau et donc durer. Il faudrait des pluies excédentaires pendant les deux prochains mois pour que les niveaux reviennent à la normale. Sans cela, nous serons confrontés à des difficultés lors de la période estivale. Nos modèles indiquent qu’il y a de grandes chances pour que nous entrions en période d’étiage dès juin. »

Aude WittenDirectrice générale adjointe de l’agence de l’eau Adour-Garonne

Des « amortisseurs » limités pour cet été

Car aujourd’hui, aucun indicateur n’est à la hauteur. L’enneigement est faible, un équivalent en eau autour de 80 mm en comparaison aux 200 mm lors de l’hiver 2022. Idem pour le niveau des nappes souterraines, en dessous de la moyenne mensuelle et « très préoccupant localement ».

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« De plus, nous devons faire face à un faible remplissage des retenues qui servent à réalimenter les cours d’eau, notamment la Garonne. Leur remplissage est entre 20 et 50% au 1er février au lieu de 70 à 88% en début d’hiver 2022. Les retenues de plaines aussi, affichent un remplissage faible, autour de 25%. Les réserves de haute montagne ne sont quant à elles qu’à 15% remplissage », poursuit Aude Witten, avant de conclure : « Ces amortisseurs sur lesquels nous avons pu compter en 2022, risquent d’être limités en 2023 d’où notre inquiétude. »

Un mois historique, première étape d’une année historique ? Et pas dans le bon sens du terme…

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