L’homme de 52 ans, suspecté d’avoir volontairement percuté sa voisine en voiture mi-janvier à Cintegabelle, vient d’être jugé pour détention de cannabis. Il avait été dénoncé…
Sa vie d’homme libre s’est terminée mi-janvier sur une petite route du hameau des Baccarets à Cintegabelle au sud de Toulouse lorsqu’il a volontairement percuté une voisine qui promenait son chien (nos éditions précédentes).
Désormais mis en examen et incarcéré pour tentative d’homicide volontaire, c’est détenu que cet homme de 52 ans a comparu ce jeudi devant ses juges dans une tout autre affaire de détention de produits stupéfiants.
Les deux histoires sont cependant peut-être étroitement liées. « Je savais bien que mes voisins allaient me balancer », lance celui qui cultivait, à la vue de tous, de l’herbe de cannabis dans son jardin ceint d’un simple grillage.
Serein, il s’explique clairement face au président Didier Suc.
Ce fonctionnaire, technicien de recherches à l’université, n’a plus d’affectation depuis trois ans, date à laquelle il a commencé ses cultures.
Massif, l’homme aux cheveux gris longs et bouclés, assisté de Me Jean Balbo, retrace sa descente aux enfers depuis que sa compagne l’a quitté.
Chez lui, les gendarmes de la compagnie de Villefranche-de-Lauragais ont retrouvé 76 pieds de cannabis et une récolte de 6 kg. « J’ai arrêté certains de mes traitements. J’ai commencé la culture de cannabis pour éviter les antidépresseurs ».
« Sa vie a dégringolé »
Militant pour la dépénalisation de la drogue, il achète ses « graines en Hollande par internet. Ce n’est pas la même chose que ce qui est vendu dans les cités ».
Il cultive exclusivement pour sa consommation personnelle. « Ma beuh n’intéressait pas car elle ne cassait pas. Son taux de THC est moindre. Elle détendait simplement ».
L’homme, qui vit à la marge dans une caravane au fond de son jardin avec quatorze chiens, est aussi adepte de la dog thérapie, une façon de recevoir de l’apaisement et du confort grâce aux animaux.
Pour sa défense, Me Jean Balbo a souligné « la démarche purement thérapeutique » de son client au casier vierge « dont la vie a dégringolé ». Il a plaidé la dispense de peine.
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Alors que le procureur avait requis six mois de prison avec sursis, il a écopé de trois mois avec sursis mais il est reparti en prison où il est détenu préventivement pour la tentative d’homicide sur sa voisine, mi-janvier à Cintegabelle. Alors qu’elle promenait son chien, Cindy, 44 ans, avait été violemment percutée. « J’étais comme une poupée de chiffon qu’on pulvérise », relatait-elle.
Après avoir disparu quatre jours, son voisin avait été interpellé par les gendarmes de la compagnie de Villefranche-de-Lauragais.
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