
Toulouse va-t-elle bientôt avoir son Institut Hospitalo-Universitaire (IHU), soit un pôle d’excellence en matière de recherche, de soin, de prévention, de formation et de transfert de technologies dans le domaine de la santé ?
Une dotation de 50 millions d’euros
Comme en 2018, la Ville rose est candidate à un troisième appel à projets lancé par l’Agence Régionale de Santé (ANR) dans le cadre du plan France 2030.
Un plan par lequel l’Etat veut faire émerger six nouveaux Instituts Hospitalo-Universitaires (IHU) partout en France. A la clé pour chacun des six futurs lauréats : une dotation maximale de 50 millions d’euros sur 120 mois.
C’est quoi un Institut Hospitalo-Universitaire?
La mission des Instituts Hospitalo-Universitaires est de développer, dans leur domaine thématique, des compétences et une capacité de recherche de niveau mondial, incluant une infrastructure de recherche clinique et une infrastructure de recherche translationnelle ouvertes aux projets émanant de partenaires publics ou privés, d’origine nationale ou internationale. Les infrastructures de recherche clinique et de recherche translationnelle permettent la valorisation des découvertes émanant du secteur public ainsi que les programmes de recherche partenariale. Les IHU réunissent une masse critique de chercheurs, d’enseignants-chercheurs et de personnels de santé au sein d’une structure intégrée qui associe à la fois une université, un établissement de santé, et un ou plusieurs organisme(s) de recherche.
Troisième candidature
Comme en 2018, Toulouse porte un projet lié à la problématique du vieillissement de la population française et de la dépendance des personnes âgées. Un projet porté par plusieurs partenaires, dont le CHU de Toulouse.
Contacté par Actu Toulouse, le CHU de Toulouse n’a pas souhaité préciser les contours du projet toulousain.
C’est la troisième fois que Toulouse est candidate. En 2010 et 2018, la candidature toulousaine n’avait pas été retenue.
Sur le site de l’Oncopole
Cette fois-ci, la réponse est attendue avant l’été. Selon le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, être lauréat de cet appel à projets serait un formidable coup pour Toulouse et l’Oncopole.
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Car c’est en effet sur le foncier encore disponible de l’Oncopole que serait construit un nouveau bâtiment dédié à l’IHU.
« Nous portons en lien avec le CHU, l’Inserm, le Conseil régional et tous les acteurs de santé, ce beau projet consacré au vieillissement et à la géronscience. Compte tenu de l’évolution démographique de notre société, et de l’excellence scientifique de la place de Toulouse, nous avons un très bon dossier. J’ai plaidé auprès d’Elisabeth Borne pour un arbitrage positif. S’il est retenu, ce projet verra un nouveau bâtiment émerger sur le site de l’Oncopole, où il y a un foncier extraordinaire. Comme je l’ai toujours souhaité, faire partie des lauréats permettrait que le site de Langlade ne soit pas uniquement dédié à l’oncologie et que nous l’élargissions à la santé du futur », estime le maire.
Le projet toulousain fait face à 11 autres candidatures. Chaque candidature retenue se verra allouée une somme de 50 millions d’euros.
C’est toujours Bruno Vellas, responsable du Gérontopôle de Toulouse, qui impulse le dossier toulousain.
« Prévenir la dépendance »
Voici ce qu’il expliquait à Actu Toulouse en 2018, lors de la précédente candidature toulousaine.
« Notre système de soins et de recherche médicale n’est pas adapté au vieillissement de la population de sorte que le nombre de personnes âgées dépendantes augmente de façon considérable dans le monde entier et particulièrement en France. Notre objectif est de construire sur Toulouse un grand IHU allant de la recherche fondamentale à la clinique afin de permettre aux seniors de diminuer la perte des fonctions avec l’avance en âge et de prévenir la dépendance, et de répondre ainsi à leur désir d’une bonne longévité, en santé et productive ».