
C’est l’un des débats qui est arrivé sur l’espace public ces derniers mois avec le covid puis la réforme des retraites : et si le travail devait s’adapter aux nouveaux usages, aux nouvelles habitudes ? Casser les codes franco-français du travail, c’est ce que l’entreprise Osedea, une petite nouvelle dans le monde économique toulousain, a décidé.
Une autre culture de l’entreprise
Originaire de Montréal au Canada, Osedea développe des logiciels informatiques pour des entreprises, avec un gros travail d’innovations digitales. Et de par cette origine canadienne, une autre culture de l’entreprise, celle qui se développe de l’autre côté de l’Atlantique, a été importée.
« On essaye de mettre les salariés dans de meilleures dispositions et avec le moins de stress possible », explique Arthur Lopez, le responsable de la branche toulousaine.
Télétravail et horaires : une liberté totale
« Et cela passe d’abord par la liberté et la confiance ». Dans cette entreprise, on ne se demande pas si la personne en télétravail est devant son écran ou pas, on ne lui demande pas d’être toujours connectée. « On ne la surveille pas ! », résume le responsable.
Télétravail quand on le souhaite, heures flexibles selon les préférences de chacun, plus tôt le matin, plus tard le soir, selon la vie de famille, les imprévus… « L’important c’est le résultat, pas le temps passé devant l’écran ! C’est une grosse différence entre le Canada et la France selon moi », poursuit-il.
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Une prime de 5 000 euros et deux semaines de vacances supplémentaires
Et outre ces dispositions, l’entreprise importe également deux autres systèmes particulièrement intéressants pour le salarié. « Le fondateur est parti d’un constat : quand on est jeune on a du temps mais pas d’argent, quand on vieillit on a de l’argent mais plus de temps pour les voyages et les projets personnels », explique Arthur Lopez.
Il présente ainsi, le projet « réalise ton rêve » comme l’entreprise l’appelle. À partir de deux années dans l’entreprise, elle offre au salarié 2 semaines de vacances supplémentaires et une prime de 5 000 euros. Le tout renouvelable tous les 5 ans.
15 000 euros pour accompagner la parentalité
Une autre prime, cette fois de 15 000 euros, est aussi proposée dans le cadre d’aide à la parentalité, notamment pour les fécondations in vitro, très onéreuses au Canada, mais aussi en France, cependant à partie d’un certain nombre d’essais. « Les chiffres de ces fécondations in vitro augmentent, ça nous semble donc important d’accompagner nos employés s’ils choisissent ce chemin-là, un peu à la manière d’une mutuelle », poursuit le responsable.
Des décisions innovantes pour la gestion des salariés qui pourraient attirer un peu de monde aux prochains recrutements de l’entreprise dans le très concurrentiel secteur du numérique. Et faire quelques adeptes de ce côté-ci de l’Atlantique ?