
« Vous avez toutes les raisons de vous battre. » Fabien Roussel, secrétaire national du parti communiste, est à Argentan (Orne) lundi 13 février 2023.
L’ancien candidat à l’élection présidentielle est allé à la rencontre des salariés de Marelli et de Place du Marché, ex-Toupargel.
Sa venue, prévue de longue date, est un événement pour les deux entreprises voisines.
La première a appris sa délocalisation et la seconde est en liquidation judiciaire.
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Encourager les manifestants
Avant d’aller rencontrer des élus de l’Orne à Saint-Germain-du-Corbéis, Fabien Roussel a échangé et pris en note les revendications des salariés de l’entreprise de surgelés.
Énervé par la situation dans laquelle les salariés se retrouvent, Fabien Roussel a encouragé et donné des conseils pour mener à bien leur lutte.
Pour lui, la situation de fraude fiscale pour les dirigeants de l’entreprise basée au Luxembourg paraît évidente.
Il conseille aux manifestants de saisir le parquet national financier : « Il faut que la peur change de camp. »
Concernant les marchandises qu’ils ont en leur possession, là encore, Fabien Roussel conseille d’en faire bon usage. « Ils ont un trésor de guerre, alors qu’ils le monnaient. »
Il s’agit d’un stock de denrées surgelées qui s’élèverait à 2,8 millions d’euros.
« Je vais parler de vous à l’Assemblée »
Le député de la 20e circonscription du Nord débat cette semaine à l’Assemblée nationale sur la réforme des retraites. Il devrait y retrouver les salariés ce mercredi 15 février.
« Nous avons prévu de manifester devant les AGS (Association pour la gestion du régime de garantie des créances des salariés) et l’Assemblée nationale ce mercredi », explique Stéphane Mouly, délégué syndical de la CGT à Argentan.
En faisant cela, les manifestants souhaitent réclamer la prime « Macron ».
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Aussitôt, en apprenant la nouvelle, Fabien Roussel a assuré venir les soutenir. Le député leur a donné rendez-vous devant l’Assemblée.
Le cas de Place du Marché devrait même être présenté au sein même de l’hémicycle.
« Je vais parler de vous à l’Assemblée. Dire que j’ai vu vos visages », déclame l’élu.
Un soutien qui pourrait compter pour l’avancée des discussions. Ils continuent à faire pression depuis le 5 janvier.