
Bientôt des trains directs entre Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) et Rennes (Ille-et-Vilaine) ?
Le Conseil régional des Pays de la Loire a ressorti des cartons le vieux dossier dit de la « virgule de Savenay ».
Actuellement, se rendre par voie ferroviaire dans le chef-lieu de la Bretagne depuis la cité navale se fait au prix de deux correspondances à Savenay et Redon. Ou alors via un détour par Nantes.
Pour un trajet de 2 h 15 en moyenne, 1 h 45 au mieux.
« Une réouverture indispensable »
La virgule en question, qui en est au stade de l’étude de faisabilité, « permettrait de raccorder directement la ligne Le Croisic-Saint-Nazaire à celle de Savenay-Redon avec des trains directs, jusqu’à Rennes/Quimper notamment », indique Roch Brancour, vice-président en charge des transports, lors du dernier comité de pilotage qui a réuni les deux régions.
Parmi les pistes, la réactivation du tronçon Montoir-de-Bretagne/Pontchâteau.
« Les 12 km de l’emprise ancienne […] sont toujours disponibles, moyennant construction d’un pont routier (au-dessus de la voie express, NDLR) », fait valoir la Fédération nationale des usagers des transports (Fnaut) des Pays de la Loire.
Une autre option de raccordement serait envisagée à l’ouest de Savenay.
Cette réflexion s’inscrit dans le mouvement plus global d’amélioration de la liaison ligérienne avec la Bretagne.

Avec à terme l’objectif d’un train toutes les demi-heures entre Nantes et Rennes. Parmi les autres axes d’amélioration, le relèvement de la vitesse entre Savenay et Redon par « la suppression de 19 passages à niveau ».
Le Grand port est également intéressé par ce projet qui permettrait de faciliter les liaisons fret avec la Bretagne et la région parisienne via la nouvelle ligne LGV, et faire face à la saturation de la ligne Nantes-Angers-Paris.
« Il est difficile de trouver en France deux agglomérations, Saint-Nazaire et Rennes, aussi importantes et si proches (120 km) qui ne soient pas reliées par une liaison ferroviaire […] La quasi-totalité du trafic se fait par la route au détriment de l’environnement, et du budget de ceux qui prennent leur voiture », regrette la Fnaut, qui parle d’une « réouverture indispensable », ces territoires, y compris la Côte d’Amour « étant très complémentaires par leurs activités (formation, emplois, tourisme) ».