C’est un programme assez dense qui attendait les élus d’Enghien-les-Bains (Val-d’Oise) lors du conseil municipal du jeudi 2 février.
Premier « morceau de choix », pour reprendre les mots du maire (Lr), Philippe Sueur : le rapport des orientations budgétaires (Rob) 2023.
La fin de la crise sanitaire permet à la Ville de renouer avec une dynamique positive de ses recettes de fonctionnement.
Cela est principalement dû à la bonne tenue du casino Barrière qui, après les difficultés en 2020 et 2021, va permettre à la Ville d’empocher environ 16,5 millions d’euros. Corollaire : les recettes tirées du stationnement retrouvent elles aussi des niveaux conformes à la période pré-Covid 19, et devraient se situer en 2023 aux alentours de 5 millions d’euros.
Airbnb
Si elle a fait le choix de ne pas augmenter la taxe foncière, la municipalité a en revanche décider d’instaurer une majoration de 50 % de la part communale sur la taxe d’habitation sur les résidences secondaires.
« Nous en comptons 341 sur le territoire », a indiqué Philippe Sueur, avant de fustiger l’usage qu’en faisaient certains propriétaires.
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« Il nous apparaît que dans bien des cas, ces résidences secondaires sont en réalité des placements. Quand vous allez sur Airbnb, vous trouvez plus d’une une centaine de logements [pour des locations de courte durée] à Enghien »
Grâce à sa bonne santé financière, la Ville prévoit d’augmenter sensiblement ses investissements, qui se situeront en 2023 autour des 15,5 millions d’euros, contre 10 millions d’euros en 2022.
Chantiers
Parmi les chantiers prévus figurent notamment la construction de l’accueil de loisirs Les Cygnes et l’extension de l’école maternelle Raoul-Riet. « Le chiffrage des différents projets sera finalisé pour le vote du budget primitif (lors du conseil municipal du 27 mars, ndlr) », a fait savoir Sophie Merchat, l’adjointe au maire en charge des Finances, lors de sa présentation.
Second sujet majeur à l’ordre du jour du conseil municipal : le vote du nouveau Plu (plan local d’urbanisme). Placé sous le sceau du développement durable et de la protection du patrimoine enghiennois, il prévoit notamment de lutter contre l’artificialisation des sols, en instaurant 50 % de pleine terre sur la commune.
Dans les endroits où cela est possible, la municipalité entend également perméabiliser les sols. « Nous allons par exemple enlever une partie de l’asphalte de la place Verdun », indique Philippe Sueur.
Logements sociaux
Dans la même logique, le Plu, qui entrera en vigueur à la fin de l’année, élargit la zone pavillonnaire, afin de limiter la densification de l’habitat et préserver les paysages.
Avec seulement 11 % de logements sociaux, la Ville est aujourd’hui est largement en dessous du seuil de 25 % imposé par la loi.
Pour combler une partie de son retard, de nouveaux logements sociaux devraient voir le jour, principalement dans le secteur encadré par les rues du Général-de-Gaulle, de Malle et de la Coussaye.
Toutefois, le maire prévient : « Il va arriver un moment où cette obligation d’étendre le parc locatif social va entrer en conflit avec la loi Zan (zéro artificialisation nette, ndlr). »
Instaurée en 2021, cette mesure contraint les collectivités territoriales de baisser de 50 %, d’ici à la fin de la décennie, le rythme d’artificialisation et de consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers.
