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Un emploi stressant : l’ancien dirigeant de Goupil Formation à St-Jean-Pierre-Fixte se confie

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Hubert Fillon, ancien dirigeant de Goupil Formation à Saint-Jean-Pierre-Fixte, a cédé sa place le 13 janvier dernier.  ©CF

« Plein de gens me complimentent. »

C’est acté. Depuis le vendredi 13 janvier 2023, Hubert Fillon n’est plus le dirigeant de Goupil Formation à Saint-Jean-Pierre-Fixte (Eure-et-Loir).

À 60 ans, le retraité accepte de revenir sur sa longue carrière professionnelle. Portrait.

Il est parti avec 100 euros

Chaleureux et enthousiaste. Voici comment décrire Hubert Fillon en deux mots.

Le CAP de conducteur routier en poche à tout juste 17 ans et demi, l’Eurélien sait ce qu’il veut. Il se met à son compte. « J’avais 100 balles en poche. J’ai acheté mon camion et j’ai été chercher du fret. Je me suis alors mis à transporter », sourit-il. 

29 ans dans le système du transport

Ainsi, et pendant vingt-neuf ans, il travaille dans le système du transport. Et force est de constater que cela ne lui déplaît absolument pas. Au contraire !

À une époque, j’ai été chauffeur.

Hubert Fillon

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Il sillonne les pays européens

Ce qui lui permet de sillonner l’Union européenne.

« Je suis allé dans les trois pays du Benelux, en Angleterre, en Allemagne, en Autriche, en Pologne, en Italie ou encore en Suisse. » Il se rappelle même avoir franchi la frontière allemande et avoir ressenti une boule au ventre. 

Onze ans à la tête d’une entreprise

Plus tard, il arrive à la tête d’une entreprise de transport et il y reste pendant onze ans. Mais l’activité cesse à cause d’un aléa. 

2014 ; le déclic

Finalement, en janvier 2014, Hubert Fillon, avec Annick Lefaux, succède à Michel Goupil, créateur de la société.

Si le fait d’être à la tête d’une entreprise représente un défi pour lui, il ne souhaite toutefois pas reprendre la société tout seul. 

De belles rencontres…

En l’espace de neuf ans, il fait de belles rencontres. Les fonctions de dirigeant et de formateur qu’il exerce ne sont pas éprouvantes…

…mais un métier stressant

Mais à la longue, cela devient stressant

À commencer par les places pour le permis de conduire.

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Nous sommes toujours à la quête d’avoir des unités de permis. Et celles-ci dépendent du nombre de personnes que l’on a en ETP (enseignant à temps plein).

Hubert Fillon

Autrement dit, plus la structure dispose de personnes qualifiées, plus elle obtient d’unités de permis. Par ETP, il y a environ une douzaine de places.

Une réduction du nombre de places

Ainsi, de 40 places, Goupil Formation passe à treize places. Deux tiers des places lui sont donc retirés pour les examens. Une problématique difficile à résoudre.  

Gérer l’humain, un cas complexe

« Beaucoup pensent qu’être formateur et dirigeant est simple », souligne son successeur, Romain Blanchard. Or, c’est tout le contraire. Le sexagénaire abonde dans ce sens.

« Il faut savoir supporter les autres et être à l’écoute. Et l’humain n’est pas toujours très facile à gérer. » 

Éprouvant, je ne sais pas si c’est le mot. Mais moralement, il faut être costaud. 

Hubert Fillon

S’adapter ; le maître-mot

Et selon lui, les gens n’arrangent pas toujours la tâche. « Certains sont durs », confie-t-il.

« Dans ce contexte pesant, il ne faut pas faire de différences entre les personnes sympathiques et celles qui sont désagréables. Nous devons sans cesse nous adapter et trouver la phrase juste afin de ne pas blesser notre interlocuteur ». 

Faire la maître d’école

Sans oublier le public qu’il rencontre.

« Pour le CACES, des élèves ont du mal à parler le français. On doit faire le maître d’école. »

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En endossant de telles responsabilités, Hubert Fillon porte la casquette du gendarme, mais aussi celle du pédagogue. 

Aucun regret

En 2023, quand il prend sa retraite, Hubert Fillon estime avoir atteint ses objectifs.

Nous sommes parvenus à rembourser les emprunts. On a fait fructifier l’entreprise. 

Hubert Fillon

Le SST (Sauveteur Secouriste de Travail) a été réinstauré. L’AIPR (Autorisation d’Intervention à Proximité des Réseaux) a été mise en place. En définitive, il ne regrette rien. 

Et l’ancien dirigeant de Goupil Formation ne ressent pas non plus une once de nostalgie. Il n’envisage pas de reprendre une activité sauf s’il y a un besoin financier. 

« Il aurait fallu que je passe la main

« S’il avait fallu continuer à travailler, je n’aurais pas continué à diriger l’entreprise. Il aurait fallu que je passe la main. » Et connaissant le groupe Blanchard, il est sûr que les affaires vont bien marcher compte tenu de son potentiel. 

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