Par Sudouest.fr avec AFP
L’ancien militaire a également été condamné à 2 000 euros d’amende et est interdit d’exercer définitivement la fonction de policier
Un ex-policier de 27 ans a été condamné mardi à Paris à huit mois de prison avec sursis pour avoir volé de l’argent liquide lors de contrôles d’identité ou dans les fouilles de gardés à vue dans le XVIIIe arrondissement de la capitale. Cet ancien militaire s’est aussi vu infliger une amende de 2 000 euros et une interdiction définitive d’exercer la fonction de policier. En mai 2022, un homme était venu dénoncer au commissariat un vol de cinq billets de 10 euros dans son portefeuille lors d’un contrôle d’identité, a rappelé la présidente de la 10e chambre correctionnelle.
Cet homme a identifié un policier sur photos et les sommes en espèce ont ensuite été retrouvées sur ce fonctionnaire, qui a reconnu les faits. L’enquête de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a ensuite dénombré cinq autres cas similaires, entre mars et mai 2022, pour des sommes allant de 50 à 500 euros.
« Totalement stupide »
Chemise blanche et jeans, barbe taillée en pointe, mains jointes dans le dos, le prévenu, qui a depuis démissionné de la police, a affirmé à la barre reconnaître quatre des six vols. « C’était un ras-le-bol de voir sans cesse les mêmes individus interpellés faire des va-et-vient dans nos services », a-t-il déclaré succinctement, confirmant ses déclarations en garde à vue selon lesquelles il n’avait pas agi pour des motifs financiers. « C’était totalement stupide », a-t-il ajouté.
Pour « un jeune policier en poste depuis moins d’un an […], ce n’est pas un ras-le-bol », a déclaré la procureure. « J’appellerais cela plutôt une personne qui n’a manifestement pas compris le sens du métier de policier », a-t-elle ajouté, requérant huit mois de prison avec sursis et une interdiction définitive d’exercer. Soulignant que son client avait reconnu une partie des faits, son avocate a demandé la relaxe « au bénéfice du doute » pour les deux vols qu’il conteste. Elle a réclamé une « peine symbolique » pour un jeune homme « à l’aube de sa vie professionnelle ».