
Mahbad, Gamoa Gaber, Maryam, Niyat ou Rezhwan. En ce dimanche 5 février 2023, 27 noms et leurs silhouettes sont inscrits sur des draps blancs, étendus sur la digue de Lion-sur-Mer, sur la côte de Nacre, près de Caen (Calvados).
Date de commémorations internationales
Comme un symbole, ils font face à la mer de la Manche, celle qui leur a pris la vie le 24 novembre 2021, lors d’un naufrage au large de Calais, alors qu’ils tentaient de rejoindre l’Angleterre à bord d’un canot gonflable. « On a voulu raconter leur histoire, pour faire prendre conscience aux gens des drames qui se passent près de chez nous », explique Michel Xufré, co-président de l’association ASTI14, à l’initiative de cette manifestation avec le collectif Solidarité migrants de Saint-Aubin-sur-mer.
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À la veille du 6 février, date anniversaire de la mort d’au moins 15 personnes à la frontière hispano-marocaine de l’enclave de Ceuta, les associations de soutien aux exilés basées le long de la côte de Nacre avaient à cœur de crier leur refus des politiques migratoires des pays européens. Un rassemblement a déjà eu lieu la veille, samedi 4 février, à Ouistreham.
Ce sont les politiques menées en Europe qui sont responsables de ces drames. En refusant de les accueillir, on condamne les migrants à tenter de traverser la Manche sur de petites embarcations. S’ils se sont exilés, c’est en espérant trouver une vie meilleure…

Entre 20 et 40 exilés se trouvent actuellement à Ouistreham, espérant monter clandestinement à bord d’un ferry vers Portsmouth.