En dépit des faits condamnables dont il s’est rendu auteur, Pierre Ménès n’a pas que des détracteurs en ce moment. Dans le monde des médias, certains commencent à trouver injuste le traitement qu’on lui réserve depuis la diffusion du documentaire « Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste » de Marie Portolano.
Déconstruire un système plutôt que détruire un homme
Après Estelle Denis, ce fut au tour de Nathalie Iannetta, journaliste de Téléfoot et également passée par Canal+, de se prononcer « contre le procès d’un seul homme ». Dans une tribune publiée dans les colonnes du Monde, elle a indiqué que si on ne retient que le cas Ménès de ce reportage c’est qu’il y a eu « une défaite sur toute la ligne ». Elle a aussi précisé qu’il n’y a eu « aucune volonté de détruire quelqu’un », simplement le souci de « déconstruire un système ».
Iannetta a poursuivi en déplorant qu’une « bourrasque s’est levée » et emporté « comme souvent, sur son passage l’essentiel pour ne laisser place qu’au cirque et au tribunal médiatique ». Pour elle, il est important d’avoir du recul et de condamner « la domination des hommes » plutôt qu’une seule personne ayant fauté. « Quitte à entendre, autant que ce soit les choses telles qu’elles sont : des femmes, dans un petit milieu, ont dénoncé des pratiques que toutes les femmes, de tous les milieux, vivent et subissent depuis des millénaires. Va-t-on continuer encore longtemps de faire semblant de tout mélanger ? Non, nous ne dénonçons pas « les hommes ». Nous dénonçons un système dominé par les hommes », a-t-elle ajouté.
A voir aussi :
>>> Pierre Ménès, voici pourquoi Canal+ ne le vire pas
Lien de l’Article Original
