Le député LFI Thomas Portes a été vivement critiqué par une série d’élus du camp présidentiel comme de l’opposition jeudi pour un tweet contre Olivier Dussopt, où l’Insoumis se met en scène le pied sur un ballon à l’effigie du ministre du Travail.
Dans son tweet, le député de Seine-Saint-Denis, doudoune rouge et écharpe tricolore, se présente souriant dans la rue, le pied sur un ballon de football à l’effigie du ministre. « M. le ministre Olivier Dussopt, retirez votre réforme des retraites », écrit-il.
La majorité réagit
L’image a suscité une série de critiques dans la classe politique. « Des faits graves ont eu lieu : la tête du ministre Olivier Dussopt a été symboliquement écrasée par un député portant l’écharpe tricolore, qui l’a publiée sur les réseaux sociaux, ce n’est pas comme ça qu’on doit traiter la démocratie », a lancé la cheffe de file des députés Renaissance, Aurore Bergé, en marge d’un débat agité sur des textes socialistes dans l’hémicycle.
Plusieurs ministres ont réagi dont Marc Fesneau (Agriculture), qui a fustigé sur Twitter une « mise en scène inacceptable, dégradante et un appel explicite à la haine et à la violence. Grave irresponsabilité ».
« Je suis scandalisé, M. Portes joue les Sans-culottes. Il ferait mieux d’être dans l’hémicycle (…) La Nupes essaye de faire de cette mobilisation sociale un déferlement de haine », a embrayé le ministre des Relations avec le Parlement Franck Riester sur BFMTV.
Mélenchon balaie les critiques
Dans l’opposition, la présidente du groupe RN à l’Assemblée Marine Le Pen a dénoncé sur le même réseau social un « comportement indigne », un « appel à la haine et à la violence qui n’a pas sa place dans notre République ». Des élus de gauche ont également critiqué cette image. « Stop à toute violence, même symbolique. D’où qu’elle vienne, contre qui que ce soit », a réagi le député socialiste Guillaume Garot.
Interrogé sur BFMTV, le leader LFI Jean-Luc Mélenchon a balayé les critiques : « vous êtes en train de relayer la propagande d’Aurore Bergé et du groupe Renaissance, pour faire croire que c’est un acte de violence », a-t-il dit aux journalistes. « Il y a des jeux de chamboule-tout toutes les semaines dans notre pays (…) Vous venez nous saouler avec une histoire de ballon, vous êtes ridicules (…) C’est grotesque. » La polémique a lieu alors que l’Assemblée examine depuis lundi le très contesté projet gouvernemental de réforme des retraites, dans une ambiance tumultueuse.