

« Bien sûr, c’est assez choquant de perdre un animal dans ces conditions. Mais ce qui m’effraie davantage, c’est de savoir que cela pourrait arriver à un enfant ». Ce samedi matin, le Roquebrunois Olivier Ciamous a retrouvé l’une de ses deux chèvres totalement dévorée sur son terrain, tout près de son logement du quartier de la Vernède.
Au sol, des empreintes trahissent la présence récente d’un loup. Présence confirmée par les photos captées par un système de prise de vue automatique installé par cet exploitant agricole bien connu à Roquebrune-sur-Argens et très engagé dans la prévention des incendies.
« Tout s’est passé entre 2 heures et 7 heures du matin à une cinquantaine de mètres de mon logement, raconte-t-il. Sur un cliché, on voit clairement l’animal en train de repartir avec une partie de sa proie dans la gueule. Cela fait environ un an que nous savons qu’au moins un loup est présent dans le secteur. Grâce au piège photographique que j’ai installé, j’ai pu faire plusieurs clichés au cours des derniers mois. La dernière fois qu’il a été photographié, c’était le 9 novembre dernier ».
Plusieurs loups impliqués?
Ce qui intrigue Olivier Ciamous, c’est la manière dont sa chèvre a été dévorée. Sur les clichés de la carcasse fournis à Var-Matin, on peut clairement voir qu’il ne reste plus rien ou presque. Seules la tête et la colonne vertébrale de la bête n’ont pas disparu.
« Cela me laisse penser que ma chèvre a peut-être été mangée par plusieurs loups, analyse le Roquebrunois. J’ai déjà vu des carcasses d’animaux attaqués par un loup solitaire. En général, le prédateur ne dévore que les organes. Là, il ne reste absolument rien ».