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Une octogénaire décède après 44 heures aux urgences, sa fille porte plainte

Par Sudouest.fr

La mère de Marie-Pierre Mazzaggio est décédée dans son Ehpad quelques jours après avoir effectué un séjour dans un couloir des urgences d’Eaubonne

« Laisser une femme de 83 ans sur un brancard, sans couverture, pendant 44 heures, ce n’est pas possible », dénonce Marie-Pierre Mazzaggio dans Le Parisien. Elle a porté plainte pour « délaissement d’une personne hors d’état de se protéger » contre l’hôpital Simone-Veil d’Eaubonne, dans le Val-d’Oise. Quinze jours après un passage aux urgences, sa mère est décédée dans son Ehpad début janvier. Pour Marie-Pierre, l’établissement est responsable. Une enquête a été ouverte, a révélé le parquet de Pontoise.

« On avait plein de projets »

Le 19 décembre, Josette, résidente de l’Ehpad de Taverny, est conduite aux urgences. Selon le quotidien, elle présente une saturation basse, une tension faible et une insuffisance rénale aiguë. À son arrivée, elle est placée sur un brancard dans le couloir, seulement couverte de ses habits de nuit et d’un drap jetable.

Près de 24 heures plus tard, Marie-Pierre apprend que sa mère souffre de déshydratation, d’une infection urinaire, d’une insuffisance rénale et d’œdèmes aux membres inférieurs. L’hôpital prévoit de l’installer en service gériatrie aiguë, mais manquant de places, décide de la renvoyer dans son Ehpad, où des soins lui seront apportés. Sa fille décide de déposer une main courante contre l’hôpital.

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Mais dans les jours qui suivent, l’état de Josette se détériore. Elle ne dit plus un mot. Refuse de s’alimenter, puis décède le 4 janvier. Marie-Pierre tient son séjour à l’hôpital pour responsable. « Ma mère a toujours été une battante, elle allait jusqu’au bout des choses. Mais ce passage a été déclencheur pour elle d’un ‘je ne veux plus ‘ », a-t-elle révélé à BFMTV. « On avait plein de projets. Elle était contente d’arriver à l’Ehpad, qui est au top, dit-elle encore au Parisien. Je veux qu’il y ait une reconnaissance des manques et des négligences sur les personnes vulnérables comme ma maman. Nous sommes en 2023, en France, on a un système hospitalier qui devrait être à la pointe. Il faut dénoncer ce genre de choses. »

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