Par Maxime Laffiac Publié le La Gazette du Val d'Oise Voir mon actu Suivre
Vendredi 26 mars 2021, Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Éducation nationale, a annoncé que les classes fermeraient leurs portes dès lors qu’un cas de Covid-19 était décelé au sein de l’école.
Il faut dire que la situation devient ingérable, même si l’Inspection académique fait tout pour ne pas créer de panique.
Le Vexin ne déroge pas à la règle et John Keating*, directeur d’une école implantée sur le territoire, en atteste. Si aucune classe de son établissement n’est fermée pour l’instant, celui-ci a néanmoins été durement touchée par le virus.
Personnel municipal et enfants touchés
« Nous avons décelé deux cas en novembre mais cela s’est accéléré après les vacances scolaires de février, raconte le directeur. Il y a eu trois cas positifs parmi le personnel municipal et trois cas chez les enfants. »
La semaine dernière, la mairie a décidé de fermer les services périscolaires (cantine et garderie). Depuis lundi 22 mars, des plateaux-repas froids ont été distribués aux élèves, pour éviter au maximum le brassage.
Selon le directeur d’école, le phénomène s’accélère ces derniers jours.
« Au quotidien, nous recevons des appels de familles qui sont cas contact et décident d’enlever leurs enfants de l’école. Rien que jeudi dernier (25 mars 2021, Ndlr), nous avons eu une élève positive à la Covid-19 et une autre est partie car son père avait contracté le virus. Une enseignante n’est également pas venue car elle avait des symptômes. Elle est donc allée se faire tester. »
Les solutions pour tenter de freiner l’épidémie ne sont pas légion, d’autant que le protocole sanitaire mis en place au sein de l’école semble être au maximum de ses capacités.
« Nous avons dédoublé les entrées, qui d’ailleurs sont échelonnées pour éviter que les classes ne se croisent. Nous avons également dédoublé la récréation et avons mis des barrières dans la cour. Chaque classe a sa zone et la conserve, que ce soit sur le temps du scolaire ou du périscolaire, énumère le responsable. De plus, le personnel municipal passe tous les matins et après-midi, en plus des autres moments, pour désinfecter tous les points de contact. »
Une situation qui devient de plus en plus difficile à gérer pour le directeur, qui regrette également un manque de coordination et de réactivité des services de l’Éducation nationale.
« Nous faisons remonter tous les cas positifs ou contacts auprès de la cellule Covid de l’Inspection académique mais les directeurs sont ensuite chargés d’appeler toutes les personnes concernées car la cellule est totalement débordée. Ils nous répondent avec deux ou trois jours de décalage », regrette-t-il.
*Les prénom et nom du directeur ont été modifiés pour garder son anonymat.