Par Fabrice Cahen Publié le La Gazette du Val d'Oise Voir mon actu Suivre
Daniel Fargeot, maire (Lr) d’Andilly et président de l’Union des maires du Val-d’Oise, s’entretiendra, ce mercredi 24 mars, avec le préfet au sujet des nouvelles dispositions prisent pour ralentir l’épidémie dans le département, alors que certains élus éprouveraient des difficultés a faire respecter les consignes instaurées par l’État.
Actu : Quel ressenti vous est remonté des élus du Val-d'Oise à la suite des annonces de Jean Castex la semaine dernière ?
Daniel Fargeot : Nombreux sont les maires qui pensent que ce pseudo-confinement ressemble plus à une opération de communication qu'à un acte sanitaire. La cacophonie ambiante dans l'exécutif ne favorise pas l'engouement pour le dispositif instauré. Nous avons l'impression de participer à un cluster à l'échelle régionale.
Qu'en est-il de la situation sur l'ensemble du territoire du département ?
D.F : La situation est différente entre les zones urbaines et rurales. En zone rurale, les élus considèrent qu'ils ne devraient pas supporter les mêmes contraintes qu'en zone urbaine. Le secteur du Vexin Français ne comprend pas qu'il puisse être soumis à la même réglementation que les grandes villes.
Comment expliquez-vous cette forte propagation du virus dans le département ?
D.F : On constate que dans certaines communes urbaines le taux d'incidence et la positivité augmentent. On sait pourquoi. La densité de la population complique la situation. De plus, nous avons à faire à des comportements peu responsables de certains habitants. Des élus ont du mal à recadrer leur population dans leur comportement, face aux règles sanitaires, souvent pas respectées. Des tensions sont relevées.
Des tensions sont relevées
Ces derniers jours, plusieurs maires ont décidé de fermer des écoles.
D.F : De plus en plus de classe ferment et la situation mériterait plus de fermeté face à cette nouvelle mesure de confinement. En choisissant de fermer des écoles, on a le sentiment que les maires font le travail de l'Éducation nationale.
Quelle a été la contribution des maires depuis cette crise ?
D.F : Des maires ont fait des efforts pour déployer des centres de test et de vaccination, mais cela dépend de l'acheminement des doses de vaccins.
Qu'allez vous demander lors de votre rencontre avec le préfet ?
D.F : On aimerait que les forces de l'ordre soient au plus près des élus qui sont confrontés à un climat qui se tend. La situation devient conflictuelle. Il y a une profonde inquiétude en termes sécuritaires, alors qu'il est constaté une augmentation des atteintes aux biens et aux personnes.