
C’est la seconde lame d’un coup de filet qui a impacté un vaste trafic de drogue qui opérait entre les Pays-Bas et Toulouse.
Pour rappel, le 1er février dernier à l’aube, neuf individus avaient été interpellés.
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6 kg d’héroïne et 6 kg de cocaïne
La fouille de plusieurs véhicules avait permis de découvrir 6 kg d’héroïne et 6 kg de cocaïne, « dont la valeur de vente au détail représente plus de 570 000 euros ». Une importante quantité d’argent, de quelque 126 345 euros, avait été saisie en espèces.
En outre, « trois véhicules ayant servi au transport de la drogue » d’une valeur de 98 500 euros, avaient également été saisis (une Audi RS3, une Renault Twingo et une moto Honda), ainsi qu’un pistolet automatique de calibre 9 mm.
Quatre autres individus interpellés
Jeudi 17 février 22023, quatre autres individus ont été interpellés. Quatre jeunes hommes de 20, 19 et 18 ans. « Des vendeurs, rabatteurs et le standardiste du réseau », indique une source policière à Actu Toulouse.
Ces quatre jeunes gens aurait opéré à la base du trafic et écoulaient la drogue à Toulouse. Ils ont été interpellés à l’Est de de la commune de Toulouse mardi 14 février.
Sur aux, les policiers ont saisi 2300 euros de liquide et 272 grammes d’héroïne.
Un trafic entre les Pays-Bas et la France
« Cette opération a été déclenchée dans le cadre d’une enquête sur commission rogatoire d’un juge d’instruction de Toulouse sur un trafic organisé de stupéfiants entre les Pays-Bas et la France, existant vraisemblablement depuis deux ans », rapportait début février le procureur de la République de Toulouse, Samuel Vuelta-Simon.
Une organisation structurée se livrait au trafic d’héroïne et de cocaïne et à la revente sur l’agglomération toulousaine. Si la tête du réseau avait été coupée, le trafic se poursuivait donc malgré ce premier coup de filet.
Des voyages « au moins une fois par semaine »
La drogue était importée des Pays-Bas, pays dans lequel les acheteurs pour le réseau se rendaient fréquemment pour redescendre les stupéfiants en convoi automobile.
Ces voyages avaient lieu au moins une fois par semaine. À son arrivée à Toulouse, la drogue était stockée, un temps, dans des véhicules stationnés sur la voie publique.
Par le biais des applications Snapchat ou Signal
« Parfois, les fournisseurs hollandais venaient personnellement en France afin de livrer à plusieurs clients, dont le réseau toulousain, les commandes étant faites par le biais des applications Snapchat ou Signal. La logistique des livraisons vers Toulouse était organisée par un groupe de malfaiteurs français, opérant depuis la région parisienne. Dans ce cas, lors de l’arrivée de la drogue sur Toulouse, les trafiquants avaient pur habitude de louer une chambre d’hôtel pour réceptionner la marchandise et procéder aux conditionnements, en quantités destinés à la vente », expliquait le procureur.
Les quatre individus interpellés mardi ont été déférés devant le juge ce jeudi.