Par Sudouest.fr
Lundi 30 janvier, les douaniers bordelais ont découvert 2,4 tonnes de résine de cannabis dans un camion espagnol lors d’un contrôle inopiné. L’enquête a été confiée à la police judiciaire de Bordeaux
C’est un axe que les douaniers de Bordeaux surveillent attentivement. Lundi 30 janvier, dans la nuit, un contrôle inopiné sur une aire d’autoroute de la A 63 remontant du Pays basque vers Bordeaux leur a permis de découvrir un camion chargé d’une quantité impressionnante de drogue.
2,414 tonnes de résine de cannabis, ainsi que 9,75 kilos d’herbe de cannabis, soit 19 millions d’euros de valeur marchande en bout de chaîne, selon leurs calculs. À titre de comparaison, sur les six premiers mois de l’année 2022, les douanes françaises avaient saisi 41,2 tonnes de cannabis.

Douane française
Sur l’aire d’autoroute à proximité du péage de Saugnac-et-Muret (Landes) cette nuit-là, le véhicule garé à l’écart attire l’attention de la brigade canine. À l’intérieur, selon les documents présentés par les chauffeurs, du blé parti d’Espagne et devant être acheminé aux Pays-Bas. Pourtant, le chien marque sur l’arrière gauche de la remorque, signe qu’il a flairé quelque chose. Les douaniers soulèvent la bâche du camion et ne voient que du blé. Ils tentent de sonder sous les graines, mais la marchandise est compacte.
Deux hommes interpellés
L’inspection leur permet finalement de découvrir un ingénieux système de trappes sur le côté du véhicule. Le blé n’occupe en fait que la partie supérieure tandis que de vastes compartiments ont été aménagés en dessous. « Les bandes organisées ont souvent des méthodologies de cache, mais là c’était assez finement fait », analyse Pascal Esteves, chef du pôle contrôle de la douane de Bordeaux.

Douane française
« On sait qu’on met à mal tout un trafic », s’est-il réjoui. S’il est probable, vu l’ampleur de la saisie, qu’un groupe structuré de trafic de drogue soit derrière ce convoi, l’enquête n’a pas encore pu le déterminer. L’office anti-stupéfiants, une antenne de la police judiciaire de Bordeaux, travaille sur le dossier.
Les chauffeurs, deux Espagnols de 42 et 29 ans, ont été interpellés et placés en garde à vue. Ils n’étaient pas connus de la police nationale.