
Policiers et chevaux fonctionnent en binôme à Lyon au sein de la brigade équestre, une unité de police municipale pas comme les autres. Cinq agents se partagent actuellement trois chevaux pour patrouiller 7 jours sur 7 dans les endroits fréquentés de Lyon.
« Ce n’est pas une promenade du dimanche »
« On est cavaliers, on aime nos chevaux, mais on est d’abord policiers », explique Émilie Gouel, cheffe de service en charge de la brigade équestre. Une unité réservée aux policiers municipaux qui ont le niveau « galop 5 ».
Nos chevaux sont des partenaires, on noue avec eux une connexion pour se comprendre et être efficace. Ils restent aussi nos véhicules et des outils de travail, ce n’est pas une promenade du dimanche.
Cette brigade de police montée qui existe depuis 2015 s’adapte à la météo pour patrouiller sur près de 20 km par jour à Lyon. Il s’agit d’assurer une mission de prévention, de sécurisation, de contrôles, de surveillance et de proximité avec les Lyonnais.
Les policiers sont armés et peuvent être amenés à interpeller, mais ont besoin de renforts pour transporter un suspect.
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Un travail du quotidien
« Ce ne sont pas des chevaux comme les autres : eux sont habitués à circuler sur la voie publique. » Depuis leurs écuries dans le Parc de la Tête d’Or, ils travaillent chaque jour, dans leur paddock et leur carrière, à désensibiliser leurs chevaux aux bruits et à l’agitation de la ville.
Les policiers s’occupent eux-mêmes d’entraîner leurs chevaux, de les soigner, les nourrir, les récompenser pour leur travail, jeter leurs excréments… Pour des patrouilles de 4h30 au maximum, les agents travaillent de 9h30 à 18h30. Un métier « passion » qui s’accorde avec « le sens du devoir ».
Glad et Filou, deux Cobs normands, et Viking, un Selle français, offrent certains avantages aux policiers : la hauteur permet une large visibilité et a un effet dissuasif. Ils facilitent l’accès rapide sur les lieux d’intervention et favorisent le contact avec la population.
« On est souvent pris en photo, ça engage le dialogue. » Sur la place des Terreaux, mardi 24 janvier 2023, leur arrivée provoque une ambiance particulière. « Ça rend la police sympathique ! Ici, tout le monde parle des chevaux », s’exclame une passante en accostant les fonctionnaires.