
Ce vendredi 24 février 2023, en fin de matinée, Olivier Dussopt, a commencé sa journée officielle dans le Jura par la visite du CFA (Centre de formation des apprentis) de Gevingey, en compagnie de Jean-Michel Charnu, président de la Chambre des métiers et de l’artisanat, de Danielle Brulebois, députée et Sylvie Vermeillet, sénatrice.
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Durant la matinée, il a rencontré plusieurs classes d’apprentis (coiffeurs, pâtissiers, boulangers, automobile) ; l’occasion d’échanger sur les motivations de chacun(e), et de constater avec satisfaction que bon nombre de formateurs sont d’anciens apprentis de l’établissement.
Durant les échanges, il a aussi été question des difficultés rencontrées parfois pour trouver des maîtres de stage. En fin de visite, il a rappelé la volonté du gouvernement qui veut mettre l’accent sur la formation par l’apprentissage.
« L’apprentissage est la meilleure formule pour la formation professionnelle »
Olivier Dussopt rappelait que depuis 2017 « beaucoup de moyens ont été déployés pour développer l’apprentissage, avec des chiffres très parlants, puisque nous sommes passés de 260 000 à plus de 800 000 apprentis par an. L’objectif est d’atteindre un million d’apprentis par an ».
« L’apprentissage est un ascenseur social »
Selon le ministre, l’apprentissage est un « ascenseur social, une voie de formation qui permet de sortir d’un cursus avec un métier, un savoir-faire et un savoir-être, parce que le temps passé dans l’entreprise et la formation donnent une expérience qui facilite l’intégration dans l’entreprise.
Convaincre les futurs apprentis, les parents et les employeurs
Pour convaincre les jeunes à rejoindre cette formation, il faut leur démontrer que l’apprentissage est une « voie de réussite personnelle », de « réussite professionnelle avec des apprentis qui créent leur entreprise, qui bénéficient d’une promotion sociale, qui gagnent très bien leur vie dans les métiers qu’ils occupent ».
Au-delà de convaincre les futurs apprentis, il faut aussi convaincre les parents parce que l’apprentissage a longtemps été déconsidéré et pas perçu comme une filière d’excellence.
Et lorsqu’on visite un centre de formation comme celui-ci, en croisant une jeune qui est qualifiée pour la finale des meilleurs apprentis régionale et un autre qui va concourir pour les Olympiades des métiers… Ce sont de sacrés modèles.
Et puis, il faut convaincre les employeurs, les maîtres d’apprentissage, cependant on ne s’improvise pas maître d’apprentissage. « C’est un engagement, cela nécessite des méthodes, de la patience de laisser au jeune que l’on forme, le temps de découvrir et d’apprendre. Être maître d’apprentissage, c’est un vrai engagement qu’il faut saluer ».
Pour l’Etat, l’objectif est de rendre l’accueil de l’apprenti plus facile. Ainsi, en janvier 2023, le président de la République a annoncé la mise en place jusqu’à la fin du quinquennat (soit jusqu’à fin 2027) d’une aide unique de 6 000 €, quelle que soit la taille de l’entreprise, le niveau de diplôme et l’âge de l’apprenti. Cette aide permet d’effacer les coûts salariaux de la première année.
Le ministre s’est ensuite déplacé à Port-Lesney.