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Auréolé de son statut, Ali Khamenei, le guide suprême de la République islamique, était convaincu – et nous avec lui – que les Iraniens n’allaient pas refaire une révolution après la révolution islamique [de 1979]. Celle-ci était la dernière, la définitive. Il ne restait plus qu’à attendre la fin des temps et le retour du Mahdi [l’équivalent chez les musulmans chiites du Messie dans la religion chrétienne].
Parmi les mille et une raisons qui nous faisaient penser qu’une révolution était impossible, il y avait la main de fer du régime, appuyée par la manipulation politique de sentiments religieux, sans compter ses guerres menées contre des voisins proches et lointains.
Or la révolution est là. La révolution n’est pas moins jusqu’au-boutiste que le régime. Aux yeux des manifestants, le régime ne peut être réformé. La seule chose qu’il mérite est de tomber. Définitivement.
Ancrage historique et traditionnel
Dans tout ce qu’elle a fait [depuis quarante-trois ans] la République islamique s’est réclamée d’un ordre divin. Tout changement serait donc une entorse à la loi religieuse qui est le fondement même de sa légitimité. C’est également pour cela que le détenteur du pouvoir estime que toute personne qui demande de tels changements peut et doit être tuée, au même titre que l’on tue des envahisseurs infidèles.
D’autant que le pouvoir en place renoue avec la sempiternelle rengaine sur le “complot américano-sioniste”, les “ingérences occidentales”, j’en passe et des meilleures.
En réalité, la révolution actuelle a tous les traits de l’authenticité iranienne et s’inscrit organiquement dans l’histoire du pays. Elle y puise ses rituels, méthodes et moyens d’expression. Il y a bien sûr les grèves du bazar ou encore des immenses défilés funéraires pour honorer les victimes de la répression.
Mais il y a également le feu que les manifestants allument et qui rappelle le rituel de purification de la religion zoroastrienne des Perses d’avant l’i
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