
C’est une mesure qui pourrait bouleverser la vie quotidienne au Mans : une « zone à faibles émissions » (ZFE) devrait être instaurée d’ici 2025.
La ville fait en effet partie des agglomérations concernées par la loi, au même titre que ses voisines, Tours ou Angers.
Dans ces zones, seuls les véhicules les moins polluants sont autorisés à rouler en permanence ou « en circulation différenciée » lors de pics de pollution.
Quelles villes sont concernées ?
Selon le décret publié au Journal officiel, le 17 septembre 2020, les ZFE seront imposées dans les villes « ne respectant pas de manière régulière les normes de qualité de l’air ».
Pour continuer de rouler au sein des ZFE, le gouvernement a prévu un dispositif : la vignette Crit’Air. L’objectif : faire baisser de 40 % la pollution de l’air en zone urbaine dès 2025.
Après Grenoble, d’autres villes ont suivi en 2022 : Montpellier, Nice, Strasbourg, Toulouse, Lyon…

Au Mans, « pas plus vite que la loi »
À quand une ZFE au Mans ? Le maire et président de la métropole, Stéphane Le Foll, joue encore la prudence, préférant les mesures incitatives aux interdictions. En septembre 2022, il assurait vouloir avancer… « pas plus vite que la loi ».
La mesure devrait être appliquée, au plus tôt, d’ici fin 2024.
Le périmètre exact de cette ZFE n’est pas encore défini. Comme dans d’autres agglomérations, elle pourrait s’étendre au Mans mais aussi aux communes aux alentours et à certains axes routiers.
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« On dépasse les critères qui sont fixés »
Lors d’une réunion publique, afin de présenter le projet de Chronolignes, Stéphane Le Foll a évoqué cette future ZFE et ses critères de circulation.
Ces calculs sur la ZFE sont liés à la qualité de l’air et c’est un sujet très important. Sur l’agglomération du Mans, sur les chiffres que nous avons, on dépasse les critères qui sont fixés de manière extrêmement courte et sur des périodes où sont concentrés la plupart des embouteillages, c’est-à-dire le matin ou le soir.
L’agglomération se situerait néanmoins « très peu au-dessus des normes qui ont été fixées ».
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Des moyens alternatifs… et une dérogation à la clé ?
Les collectivités investissent donc dans des moyens alternatifs et jugés moins polluants comme les bus, les tramways et les vélos pour « faire en sorte qu’une partie des voitures qui rentrent aujourd’hui ne soient plus obligées de le faire demain ».
Comme le prévoit la loi, la métropole du Mans pourra « travailler sur une demande de dérogation à l’application des ZFE », a indiqué Stéphane Le Foll.
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« Si on peut éviter d’interdire aux gens et à certaines personnes qui ne peuvent pas acheter d’autres voitures de rentrer dans la ville, ce sera bien, » a déclaré l’élu, « mais l’objectif de la qualité de l’air étant préservé ».
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